12 janvier 2011

DoM...


DoM est partie le 3 janvier, au milieu des vœux de bonne année des uns et des autres ! Je sentais depuis le début de l'année qu'elle commençait mal et les vœux traditionnels m'ont trouvé cette année morose, voire bougonne : "bon d'accord, pour les vœux mais chaque année, on souhaite les mêmes choses et ça va toujours aussi mal… "
Nous sommes tous muets et impuissants devant ce vrai scandale qu'est la mort d'un être jeune, qui s'est battu jusqu'au dernier moment tout en déplorant, avec dérision, les dégats causés à la couche d'ozone par l'oxygène du masque qui l'aidait à respirer.

Dès que quelqu'un est parti, on l'a tous constaté, il n'a plus que des vertus… Mais j'ai reconnu, dans chacune des interventions dans l'église de Pélissanne, un bout ou un autre de notre histoire commune à l'ADEME jusqu'en 2003 et ensuite à chacune de nos rencontres, tout cela était tellement sincère et vécu que c'en était bouleversant.
A chacune de nos rencontres, c'est comme cela avec un nombre rare de personnes, on se retrouve immédiatement sur la même longueur d'ondes, quel que soit le temps écoulé.
Elle était de ces gens qui vous obligent à vous transcender par leur seul exemple, généreuse et ouverte aux autres, toujours en révolte d'une histoire, toujours en mouvement, dans l'action, prête à faire évoluer les choses, toujours en avance d'un combat pour la planète ou la justice. Elle avait cette force, nous l'avons tous en mémoire et nous étions tous orphelins devant la voiture qui l'emmenait vers la dernière demeure qu'elle avait choisie, dans le Tarn, pendant que Patrick serrait très fort contre lui ses deux enfants et sa maman, stoïques et désespérés dans le froid mistral qui soufflait devant l'église, froid dehors mais aussi dedans.
Et, comme nous nous dispersions pour rejoindre la salle où nous devions tous nous retrouver pour parler d'elle et embrasser Patrick, j'ai saisi au vol la réponse d'un gamin à un autre, sur la place, qui m'a fait sourire : à un autre qui demandait qui on venait d'enterrer, il a répondu : "c'est la maman d'Oscar…". Comme quoi, sa vie durant et quoi que l'on ait fait, on est toujours aussi, et seulement, la maman de… ou la fille de… ou la femme de….
Et ça m'a redonné le sourire : on avait évoqué toutes ses activités, ses responsabilités, et oui, c'était aussi cela et ce n'est pas le moins important. Patrick, Oscar, Anouck, Julia sa maman, je pense à vous très fort.

27 novembre 2010

Tous les parrains ne sont pas morts…


C'est pratiquement un anniversaire : cela fait quasiment une année que j'ai délaissé ce blog, lassée par les avanies de la vie politique. Mais, tout compte fait, cela me manque un peu... et cet outil est parfois utile pour faire passer des messages, sortons-le donc de son oubli, au moins pour un temps...

Il était une fois, dans un petit village gaulois... Vous connaissez le début de la célèbre BD... Nous ne sommes pas Babaorum ni Petibonum, puisque notre histoire se situe dans le midi de la France.
Or donc, pour faire un résumé des épisodes précédents, vous vous souvenez que le potentat de la ville voisine, sûr de son bon droit, avait choisi de dissoudre ses propres bataillons pour plaire à ses alliés d'un moment. Mais les gaulois que nous fûmes, à l'issue des deux années de suspension qui leur avaient été imposées, après mûre réflexion et dans la perspective des futures présidentielles, avaient décidé de faire abstraction de leurs griefs : l'analyse de la situation montrait que le parti socialiste avait besoin de militants dans la vallée ; les résistants gaulois avaient donc convenu, à quelques uns, qu'il était temps d'oublier leur querelle et de réintégrer leur maison, comme les statuts de la dite maison leur en donnaient le droit.

Las, lorsque le nouveau chef gaulois rencontra le parrain local pour lui faire part de ses bonnes intentions, ce dernier, qui les attendait au tournant (nous l'avions bien prévu, tant il y a des choses qui ne changent pas...) lui dicta ses conditions, avec la morgue qui le caractérise ; en substance, son discours fut : "d'accord, vous réintégrez, je ne m'y opposerais pas, à condition de m'obéir en tous points et d'accepter les choix que j'ai déjà faits, tout seul et démocratiquement, pour votre commune, et que vous vous rangiez derrière la bannière de mon poulain".

Il s'agissait de bien nous faire comprendre qu'à la première incartade (c'est à dire au nom de principes périmés et désuets, que nombre d'élus ne suivent plus sans que cela dérange personne, en tous cas pas lui...), ce beau monsieur aurait le plaisir d'exiger notre exclusion immédiate et définitive. Par contre, si nous sommes bien sages et que nous soutenons les projets du susdit, en respectant les engagements qu'il a pris pour nous (soutenir son séide local qui, "quoi que l'on dise ou fasse, sera le prochain édile de votre village, parce que je le veux ! Il aura tout mon soutien, sans compter celui de la région". Qu'on se le dise : rampez et soumettez-vous, ou cassez-vous, fut en substance son discours. Que pensez-vous que sera la réponse ? Eh bien, nous ne lui ferons pas ce plaisir. Vous connaissez la morale de la fable du chien et du loup :

" - Attaché, dit le loup, vous ne courez donc pas

Où vous voulez ?

- Pas toujours mais qu'importe ?

- Il importe si bien que de tous vos repas

- Je ne veux en aucune sorte

- Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor."


Gardez donc, mon bon monsieur, vos largesses, quant à nous, nous gardons notre liberté, et c'est sans regret puisque nous avons fait, nous, la démarche du premier pas ; c'est la conscience tranquille que nous quittons la place. Nous avions fait l'erreur de penser que le parti avait fait son aggiornamento et que la situation avait évolué : le pays attend une réaction de celui qui devrait être la principale alternative à gauche, ce qui est loin d'être gagné... Las, le parti reste un parti de notables, loin de la réalité ("pensez donc, un médecin, ça impose, dans un village"). Donc, vous, petites gens, modestes militants qui prétendez apporter à vos concitoyens le fruit de votre réflexion, de votre expérience et votre disponibilité, passez votre chemin ! Comme on le sait, il n'y a plus de courants au PS mais les écuries demeurent et ce n'est pas la mascarade qui s'annonce avec les primaires qui va démontrer le contraire...


08 novembre 2009

Haineux et dépités...


Décidément, les troupes du PC, c’est plus ce que c’était : il y a quelques années, leur prose était distribuée immédiatement dans tous les quartiers et j’en avais même souvent la primeur, attention pas tout à fait innocente d’ailleurs. Mais heureusement, j’ai encore des relais et je viens donc de prendre connaissance d’un passage hilarant. Il est pourtant de notoriété publique que dès le départ, nous avons été désavoués par, comment disent-ils déjà ? Ah oui « notre ancien parti » ! C’te blague ! Cela nous a valu de faire un score évidemment modeste mais qui, du coup, n’appartient qu’à nous ! Et ces beaux masques prennent l’air étonné que notre élu, Jean-Paul AUDOLI n’ait pas jugé bon d’entrer dans leur comédie d’indignation, assez malhabilement menée d’après les spectateurs présents qui me l’ont rapporté puisque je n’ai pu assister à ce conseil. Mais je les juge dignes de foi. L’opposition municipale de gauche est composée de trois groupes bien distincts, dont deux préparent ensemble les conseils et pas le troisième, qui a sa totale liberté vis-à-vis tant des autres groupes que de la majorité, ne vous en déplaise !
Cependant, ce qui me fait rire le plus, dans leur tract, est la remarque précédente, empreinte d’un évident dépit : « Monsieur Audoli se contente de faire des remarques qui lui valent les applaudissements » et là, je rectifie, de la salle et pas seulement « de la majorité ». Or, il se trouve souvent dans la salle des gens qui ne sont ni de droite ni de gauche, ma position d’observateur m’a souvent permis de le remarquer, mais qui apprécient seulement le travail de recherche accompli pour préparer les délibérations et le bon sens et l’honnêteté intellectuelle qui le caractérise, ne vous en déplaise, messieurs. Nous l’avons toujours dit dans notre campagne, nous ne ferons pas de démagogie et voteront tout ce qui ira dans l’intérêt des citoyens trinitaires. Jusqu’à présent, je n’ai rien à redire à ses prises de position et à ses remarques, dont il a d’ailleurs souvent la courtoisie de me faire part avant ses interventions et auxquelles je n’ai rien à redire.

14 septembre 2009

En rire ou attaquer ?


Un des lecteurs de mon message précédent me fait remarquer que je devrais déposer plainte contre la personne qui répand cette stupidité : ne pas le faire reviendrait, selon lui, à une forme d'aveu.

Il est vrai que cela tient la route ; je n'y avais même pas pensé tant est grande l'habitude d'entendre formuler des âneries de ce type mais, dans le fond, ça se tient : après tout, l'animal serait bien en peine de pouvoir apporter des preuves de ce qui n'existe pas mais le mal est fait et peut induire des gens de bonne foi à le croire.

Et pourtant, j'en ai tant entendu, dans ma vie politique trinitaire ! Notamment, que n'a-t-on dit sur Denis lorsqu'il se démenait pour faire aboutir la construction des maisons de La Plana, en militant qu'il était du logement social et pour éviter que ne capote une opération déjà engagée quand il est arrivée, à la mort de Georges Buono et qui aurait coûté cher aux signataires du bail préférentiel qu'étaient les habitants du Chêne Vert s'il ne s'en était pas mêlé.

"Président bénévole, dites-vous ? Vous voulez rire ? Il se paye grassement, en construisant la plus belle des maisons de La Plana, et meublée faut voir comme, ma bonne dame" !

J'avais, à l'époque, proposé cette maison aux associations du quartier, s'ils la trouvaient ! Ce n'est qu'un épisode qui me revient, parmi d'autres , des bêtises que peut faire formuler l'incompréhension des médiocres devant une attitude courageuse et "gratuite".

Il est vrai que le temps s'est chargé de démentir ces fadaises et qu'elles laissaient Denis de marbre, je pense que cela l'amusait même, comme me fait rire cette rumeur imbécile.

Mais, quand j'aurai fini de rire, je pense que pourrait venir le temps de demander des comptes et d'exiger des preuves ou des excuses... À voir !

29 août 2009

Juste une mise au point… (comme dit la chanson)


Sauf qu’il ne s’agit pas « des plus belles années de ma vie »… Cela fait plusieurs fois que me revient aux oreilles une rumeur, stupide comme la plupart des rumeurs mais, vous connaissez l’adage, il n’y a pas de fumée sans feu... Donc, même si elle provient, à chaque fois, de la même personne, que pourtant j’estimais correcte jusqu’à présent, et qui est simplement, je pense, manipulée par de plus mauvais qu’elle (lui, en la circonstance, mais il a au moins le courage imbécile de la formuler), on sait bien que plus c’est gros et plus ça passe !
De quoi s’agit-il, en somme ? Cela revient sous plusieurs formes mais en gros : c’est le maire actuellement en place qui a payé notre campagne (il dit « ma campagne », ce qui est encore plus blessant, et pour moi et pour ceux qui m’ont suivie). La première fois que je l’ai entendue, c’était avant que j’aie été invalidée, donc notre candidature n’était qu’une manipulation destinée à aider le maire sortant à rester en place. Vu le résultat, c’eut été un mauvais calcul mais passons !
Cela revient maintenant sous une autre forme puisque l’imbécile a appris qu’à la suite d’une erreur stupide, de novice, nous avons omis de déclarer en préfecture dans les délais, le nom du mandataire financier (laquelle préfecture a omis de nous le demander, soit dit en passant, comme cela se fait dans tous les départements, d’après notre expert comptable).

En effet, malgré cette erreur « substantielle », nos comptes de campagne, de la bouche même du commissaire du gouvernement, étaient parfaits et ne contenaient aucune irrégularité. Nous n’avons bénéficié d’aucune aide et avancé, chacun selon ses moyens, et certains même au-delà du raisonnable, les sommes nécessaires, au fur et à mesure des dépenses, avec les formalités nécessaires pour les rembourser. Au vu de la catastrophe qu’a été l’annonce de la faute initiale qui nous empêchait d’accéder au remboursement des dépenses de campagne (excepté les frais dits de propagande que sont affiches et bulletins de vote qui, eux, n’entraient pas dans les dépenses du mandataire et dont donc été remboursés), nous avons retroussé nos manches et nos tirelires, les plus riches ont fait une avance et nous avons presque fini de rembourser nos engagements les uns envers les autres. Il est vrai que nous aurions pu lancer une souscription, comme le font volontiers certains mais nous ne voulions pas courir ce ridicule et nous avons affronté, pendant une année difficile, ce problème, au mieux je pense des intérêts de chacun.
Et voilà-t-y pas que ce même bruit imbécile me revient, (pas plus tard qu’hier soir, d’où ce billet d’humeur !), mais sous la forme de : « comme elle a été invalidée, en remerciement des services rendus, c’est le maire qui a payé la campagne ! Evidemment, en remerciement pour les votes de notre élu, qui ne sont que prises de positions conformes à nos engagements de campagne, et approuvés à une exception près par les membres de l’équipe.
Quant à l’exception, je n’en dirai mot, il se reconnaitra et nous sommes évidemment en désaccord quand il cite en exemple une commune voisine dans laquelle l’opposant socialiste a déclaré en conseil qu’il était complètement d’accord avec le budget et qu’il aurait bâti le même mais qu’il voterait contre parce qu’il représente l’opposition ! Quel magnifique exemple d’honnêteté intellectuelle ! Si c’est ce que l’on attend de nous, on peut toujours attendre, en effet. Ces méthodes partisanes sont révolues, c’est grâce à elles que les électeurs ne nous suivent plus et nous pensons qu’il faut moraliser tout cela et parler franc, en pensant avant tout à l’intérêt des habitants de la commune et pas à son profil de carrière.
Et puis, entre nous soit dit, depuis que j’ai vu ce dont étaient capables mes propres amis, dans lesquels j’ai rangé jadis le grand malfaisant, je n’ai aucune difficulté à écouter mes adversaires quand ils sont logiques et personne n’a pour cela besoin de m’acheter, c’est gratuit !

03 août 2009

Commentaires de vacances...


Plaisir de constater à la lecture d'un commentaire signé Le Biscarra Libre sur le blog du président de Gauche Autrement, qu’on n’a pas oublié, dans la fédération, le coup de Trafalgar qui nous a assassinés, et avec nous et pour longtemps l’ensemble de l’espace de gauche dans la vallée du Paillon, notamment pour la plus grande de ses communes, ce n’est pas forfanterie mais simple constat. Si, nous aussi, avons immédiatement créé notre association, Volonté Commune Trinitaire, dont le titre est un rappel du slogan de notre liste, c'est pour pouvoir continuer à participer à la vie locale et, le cas échéant, nous exprimer quand nous en ressentons le besoin.
Coincidence, je lis ce commentaire au retour d’une virée de deux jours dans le Verdon, auprès de vrais amis de Moustiers et de Valensole, qui ont partagé avec nous cette belle aventure faite de conviction, de partage de valeurs et, bien sûr, d’amitiés réelles nées au cours de combats communs.
Nous avons eu la surprise, au détour de ce qui était une simple rencontre d’amitié, de réaliser que nous étions, autour de la table, la tête de cette liste qui aurait dû être amenée à gérer la commune si le sort des urnes et l’action du grand malfaisant n’avait complètement faussé le jeu. Dans un éclat de rire devant le constat que ce rassemblement en tête de notre liste n’était pas, en fait, un hasard mais le résultat de la construction d’une équipe solide et cohérente, rire un peu nostalgique et amer, nous avons balayé le passé, conscients que l’avenir peut encore se jouer autour de notre représentant : nous sommes toujours en phase, conscients de la nécessité de préserver ce qui a fait notre union, le respect de nos valeurs sans le masque de l’hypocrisie et du dogme, ce que nous avions déjà constaté dans la délicieuse soirée passée chez Jacques sur son perchoir trinitaire pour clôturer l’année. Le monde a changé, s'arc-bouter sur des schémas dépassés comme le fait le PS sans savoir reconnaitre ce qu'il faut garder de ce qu'il faut jeter, critiquer tout ce qui vient d'en face systématiquement, alors que nous aurions sans doute agi de même, voilà ce qui nous semble insupportable, nous avons vérifié que nous sommes toujours en phase.
Finalement, en excluant certains d’entre nous, feu le parti nous a rendu un grand service en nous éclairant sur ce qu’il est en réalité, du moins par chez nous (je veux croire que ce n’est pas le cas général et qu’il reste, à la base, un grand peuple aussi déconcerté que nous par ce qui se passe dans les hautes sphères) : à l’échelon fédéral, un rassemblement d’intérêts personnels appliqués à leur perpétuation plus qu’à l’intérêt général. Il n’est donc absolument pas surprenant de constater que l’équipe élue d’un rassemblement contre nature se réduise comme peau de chagrin, comme Patrick Mottard en fait le constat, non pas aigri mais lucide.
Qui sait de quoi demain sera fait ? Pour notre part, en position de veille, nous sommes attentifs et nous sommes prêts…

14 juin 2009

Le faire sans le dire, le dire sans le faire ou le dire et le faire ?


Michel, un de nos guetteurs sur la toile m’informant hier samedi qu’un blog voisin m’égratigne, disposant d’un moment ce soir, je viens d’aller voir ce qu’il en était. Pas bien méchant, en vérité, pas de quoi fouetter un chat. De quoi s’agit-il ? Au cours d’une brillante analyse du résultat des élections, à froid, il insinue que j’aurais, selon lui, fait perdre ce qui fut mon parti (et qui le sera peut-être à nouveau, qui sait, s’il retrouve ce qui faisait mon honneur d’en faire partie, le sens du combat pour des valeurs et des idées, la défense des plus faibles et autre chose que de la démolition à tous les étages). En effet, en tant que «ex tête de liste aux municipales », j’aurais « fusillé le moral des troupes » (sic). Ce « beau merle » siffle mais il oublie juste deux choses :
lorsque je me suis présentée, ce n’était pas sous l’étiquette du poing et la rose qui a été usurpée par des indélicats peu gênés d’afficher ce qu’ils dénigraient en permanence, et ce l’aide de mon propre ex-secrétaire fédéral !
Je ne l’ai dit qu’après le vote, je n’ai donc tenté d’influencer personne et d’entrainer quiconque dans mes choix, même si j’ai eu l’occasion de l’annoncer à mon collègue vert.
Et, cependant, je le disais dans mon papier, ce n’est sûrement pas de gaité de cœur et j’aurais pu malgré tout voter PS : il ne s’agissait pas là de nos petites querelles fédérales, voire nationales mais de l’avenir de l’Europe dont, quoique l’on en pense, les décisions nous impactent presque davantage désormais, dans notre quotidien et sans en être bien conscients, que lorsque nous votons pour une élection locale ou nationale.
Mais j’ai suivi, comme chacun ( ?) la campagne électorale et les seuls qui nous ont vraiment parlé et qui ont entraîné notre conviction, ce sont les verts, malgré la présence d’un moustachu que je n’aime guère non plus dans leur liste. L’énergie, le volontarisme, la jeunesse étaient du côté du tandem Eva Joly-Dany l’ex soixante-huitard. Du coup, ma voix n’a pas été complètement perdue et peut-être cela permettra-t-il au PS de se ressaisir ?
En tous les cas, manifestement, je n’ai pas été la seule à tenir ce raisonnement, pour que les verts puissent faire ce score inespéré : beaucoup l’ont fait sans le dire, certains l’ont dit sans le faire, pour ma part, je l’ai fait et je l’ai dit. Je me souviens d’une maxime qui fut nôtre lors de quelques campagnes et qui est toujours d’actualité pour ce qui me concerne : « Dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit….et quand on ne peut pas faire, dire pourquoi ». Cela n’a l’air de rien mais réfléchissez-y, c’est intéressant.

Au fait, une question : aurais-je eu droit à cette volée de bois vert si j’avais choisi son candidat ? Pas sûr ! Mais je n'en ai jamais eu même l'idée, pas plus que pour la vraie droite, comme se plaisent à le dire certains : ceux qui me connaissent savent pertinemment que je ne pouvais faire d’autre choix, même en prenant des chemins de traverse...

08 juin 2009

Une soirée électorale de plus ?


Je hais, en principe, les soirées électorales, et surtout les débats dans lesquels en général, tout le monde a gagné, quel que soit son résultat : langue de bois à tous les étages !
Etonnante soirée pour moi, en vérité, hier soir et forcément différente : pour la première fois, calée dans mon fauteuil, j'ai suivi les résultats à la télé au lieu d'être comme d'habitude dans un bureau de vote à jouer les petits soldats… Et je dois avouer que la surprise fut bienvenue : j'avais déjà constaté, la semaine passée, la bonne opinion que rencontrait la liste que j'avais choisie. Et, notamment samedi, au local de notre permanence, où un rapide tour de table improvisé (les rencontres du samedi n'ont rien de formel, il s'agit d'un lieu de passage et d'échanges) nous a révélé que, sans mot d'ordre ni consigne, la totalité de notre équipe, ex PS ou non, avait choisi la même liste… qui, vous l'aurez compris, n'était pas la liste PS.
Cette unanimité, qui m'a surprise, mérite analyse car il pourrait s'agir d'une aigreur bien compréhensible vis-à-vis d'un parti qui nous a ignoré, bafoué et laminé par ses prises de position.
Or, il ne s'agissait même pas de cela mais d'une analyse objective de la campagne, de ce qui s'est dit et de ce qui ne s'est pas dit. Pour ma part, j'étais décidée depuis longtemps à voter vert et je l'avais annoncé à Didier, mon collègue vert de Mouans-Sartoux, avec qui je plaisante régulièrement sur les difficultés que nous rencontrons dans nos appareils respectifs : on se connaît, on se comprend et on se respecte, la sincérité des opinions primant pour moi le combat d'appareils (même si le combat d'idées demeure). Quelle ne fut pas sa surprise quand, à son interpellation : "Alors tu vas voter pour Dany dimanche " j'ai répondu "Oui, naturellement, quel autre choix pourrais-je faire ?". Ah bon, a-t-il répondu, "je plaisantais". "Moi, lui ai-je rétorqué, je ne plaisante pas, et c'est la mort dans l'âme que je vais le faire mais je crois que le PS doit se rendre compte qu'il va droit au mur s'il continue dans son immobilisme et dans son discours d'opposant systématique. L'Europe a été quasi absente des débats alors que c'était une élection essentielle dont les enjeux, qu'on le veuille ou non, ont encore plus d'impact sur nos vies que les enjeux nationaux et locaux.
Il fallait au PS, je le crois profondément, un électrochoc. Sera-t-il suffisant ? L'avenir le dira. Mais dans le sud-est comme à La Trinité, la leçon est sévère et, me croirez-vous, elle ne me réjouit pas, même si mon premier[i] vote à l'extérieur de mon courant a rencontré cette fois un succès inespéré, cela prouve que je ne me suis pas trompée dans mon choix. Je précise que ce n'est qu'un bout de chemin n'est, je l'espère, qu'un chemin de traverse et que ce qui fut mon parti va se ressaisir et faire son aggiornamento, pour que l'on puisse voter pour lui sans état d'âme.
J'ai entendu hier soir nombre de responsables nationaux dire qu'outre la rénovation du parti, il fallait modifier les pratiques... Tiens, tiens, seraient-ils conscients qu'il y a quelque chose de pourri au royaume du PS ? Nous pouvons leur donner des exemples, s'ils le souhaitent, et il ne faut donc pas qu'ils s'étonnent du score désolant que la liste Peillon a remporté à La Trinité, alors qu'il n'est sûrement pas le pire des nationaux... Est-ce que quelqu'un en tiendra compte pour les régionales l'an prochain ?


[i] (pas tout à fait le premier : en 79, j'avais voté pour un conseiller général qui m'était alors totalement inconnu et qui a été élu ! C'était mon premier vote victorieux, il s'agissait de Louis Broch, pour qui j'ai gardé le même respect , même s'il m'a copieusement éreinté lors de la campagne des municipales…Mais je n'avais pas réitéré depuis !)

20 avril 2009

Des habitudes de la poste et du bonheur d'avoir la grippe …


La barbe avec la poste dans nos quartiers, c'est que le facteur, qui connaît nos habitudes de travail mieux que l'on ne pense, n'envisage même pas de sonner pour vérifier si l'on est présent ou pas lorsqu'il doit délivrer un recommandé en semaine.
Ce qui fait que, contrairement à mes collègues, et bien que je me sois trouvée ce jour là chez moi, par hasard, au fond de mon lit pour soigner une crève tenace, je n'ai pas reçu mon exemplaire du courrier recommandé émanant de la fédération nationale du parti socialiste qui, d'après ce que m'ont dit mes collègues, m'informe de la validation de la sanction prise à notre encontre par la commission des conflits fédérale. Mais, bon, sachant ce qu'il contient, je ne vais pas me précipiter pour faire la queue à la poste le samedi matin, seul jour où je peux prendre mon temps et faire une grasse mat bien méritée ! Il est vrai que nous attendions ce courrier, comme le dit mon collègue Jean-Paul sur son blog, nous avions prévu qu'après la passe d'armes sur Nice Matin, il n'allait pas tarder, bien que cela fasse déjà longtemps que nous l'attendions.
Nous savions que la géostratégie des courants ne nous donnerait pas raison au moment où le courant national a intégré l'équipe ségoléniste dont se réclamait (encore ?) le grand malfaisant. Donc, aucune surprise de ce côté-là et pas vraiment de déception, connaissant les pratiques et les usages en cours dans ce parti. Nous aurons été au bout d'une démarche, voilà tout, et cela n'améliorera pas l'image que j'ai des caciques de l'appareil.
Finalement, je suis même contente que ce brave facteur n'ait pas sonné à ma porte, cela m'aurait dérangée pour lui ouvrir la porte et le contenu m'aurait gâché mon plaisir . Merci à lui de m'avoir laissée à ma douce léthargie de malade. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais les instants volés grâce à la maladie, qui vous permettent de couper aux corvées du jour et de vous abstraire de la réalité le temps d'une bonne raison, ont toujours été pour moi, depuis l'enfance, des moments emplis d'une certaine forme de douceur, souffrance mise à part, bien sûr. Notamment, dans l'enfance, c'était le moment où l'on avait pour soi tout seule les attentions de la mère que l'on devait partager avec les autres le reste du temps : on était, en tant que malade attitré, l'objet de tous les soins et de toutes les attentions… Dans une fratrie de 4 enfants et avec des parents très occupés, quelle aubaine ! Voilà bien de quoi développer ensuite des pathologies, beau sujet pour les psys…

Vous dirais-je qu'un de mes plus beaux souvenirs est une scarlatine qui, l'année de mon CM2 m'avait valu une quarantaine d'éviction scolaire (eh oui, Hugo, mieux que toi, à l'époque, c'était 40 jours d'éviction, pour crainte de contagion). Et, les boutons passés, ce fut le bonheur intégral : comme je m'ennuyais, j'ai fait tous les cinémas de Nice, avec la complicité bienveillante de mon père et j'en ai profité pour solidement consolider ma culture cinématographique du haut de mes 11 ans, avec une révélation, notamment, au ciné du bd Victor Hugo de l'époque, l'Olympia , où je suis entrée à 14 heures et ressortie à 20 heures, quand l'ouvreuse est venue me taper sur l'épaule : j'avais oublié l'heure et le monde devant Julien Sorel (Gérard Philippe) et Madame de Rénal (?) dans Le Rouge et le Noir, véritable révélation. J'étais restée à la 2e séance (le film dure 3 heures) et j'aurais bien continué, si mon père qui me cherchait partout ne s'était pas souvenu qu'il m'avait donné le prix de la place de cinéma.

Certes, maintenant que j'ai mon propre arbitre, et que je n'ai plus une mère bienveillante pour venir me réconforter, ce n'est plus tout à fait pareil mais les amis appellent, ma voisine de fille est aussi aux petits soins, bien que grommelante, et je m'abstrais de toute obligation, entre parenthèses, le bonheur quoi !

Et vous auriez voulu que ce sacré facteur, avec sa vilaine lettre, me gâche ce plaisir ? Pas question, merci facteur, et ce n'est pas demain que j'irai la chercher, cette foutue lettre, et si elle repart, elle reviendra bien un jour ou l'autre.

01 mars 2009

Jusqu’à la ceinture…


Connaissez-vous Graeme Allwright ? Ce chanteur folk est probablement inconnu des d'jeunes mais il a accompagné mes années soixante-huitardes (baba cool, dit ma belle-fille !), avec Joan Baez, Pete Seeger et quelques autres. Je sais, ça date un peu mais, pourquoi le nier, ce sont de bons souvenirs. Ces chansons nous accompagnaient en voiture, sans parler d’une soirée mémorable lors d’un de ses concerts au Théâtre de Verdure. Une image de cette époque s’impose, celle de ma Cathy d’à peine deux ans attaquant les vagues à la Paiole en chantant à tue-tête « jolie bouteille, sacrée bouteille, veux tu me laisser tranquille ».
Pourquoi, me direz-vous, évoquer ici et maintenant ces souvenirs ? Depuis hier, en fait, trotte dans ma tête un refrain qu’il avait adapté d’une chanson de Pete Seeger : « on avait de la flotte jusqu’à la ceinture et ce vieux c… a dit d’avancer ». Elle se conclut, de mémoire toujours, « La morale de cette histoire, je vous la laisse deviner… Chaque fois que j’ouvre mon journal, je pense à cette traversée… »

28 février 2009

On n’en est plus à un mensonge près !


Décidément, on a parfois tort de suivre ses intuitions. J’avais, en effet, proposé à Paul de l’accompagner pour soutenir notre défense devant la commission nationale des conflits qui se réunissait hier vendredi pour statuer sur la demande de recours adressée au national après la suspension pour deux ans de mes 11 colistiers socialistes.

Pour mémoire, nous avons été traduits pour avoir désobéi, en toute connaissance de cause, au diktat imposé par le premier fédéral socialiste qui, par une erreur d’analyse politique majeure, nous a empêché de mener une liste d’opposition PS-PC à la bataille des municipales en nous sacrifiant sur l’autel d’un accord départemental de pure forme, dont nous n’avons d’ailleurs vu la trace qu’aujourd’hui même. La commission nationale que nous avions saisie après la décision de la commission fédérale des conflits en octobre dernier, juste avant le congrès, se réunissait donc hier à Paris.
Or, les entretiens que Paul a eu à deux reprises avec le secrétariat de la dite commission nationale l’avaient un peu surpris : les errements manifestes de la tenue de cette commission leur apparaissaient somme toute « normaux» ! Au regard de ses éléments, nous avons convenu qu’un déplacement à deux était inutile : si l’histoire est jugée d’avance, autant limiter les frais et s’épargner une perte de temps et d’énergie improductives.
Mais ce matin, devant le récit que vient de me faire Paul de la séance, la moutarde me monte à nouveau au nez et je regrette du coup de n’avoir pas fait le déplacement jusqu’à la capitale. En effet, voilà-t-il pas que notre accusateur fédéral, jamais en retard, l’animal, d’une approximation valant vrai mensonge, évoque l’entretien que j’ai eu avec lui, très longuement, dans son bureau de l’hôtel de région, au cours de laquelle il m’a décrit, non moins longuement, les horreurs qui m’attendaient puisqu’il allait être obligé de m’exclure, en m’incitant à prendre patience 6 ans : « le PC est mort, tu te présenteras dans 6 ans » (oubliant par là-même l’accord qu’il avait signé avec le leader du MRC pour « son boulot de dans 6 ans » (pour paraphraser les Guignols avec Chirac…) sans bien sûr nous en avertir ! Bah ! Il n’en est plus à une trahison près). Il n’a pas compris, mais comment pourrait-il le comprendre, que ce n’était pas une récompense, de se présenter mais l’engagement d’une équipe ! Ne parlons pas de la fin de notre entretien, quand il a compris que je ne pouvais pas céder, qui s’est conclu par une accolade d’adieu, les yeux remplis de larmes de crocodile…
Mais donc, lancé dans l’évocation de cet entretien en tête à tête, il s’est permis de dire devant la commission nationale, (bien sûr, personne d’autre que moi ne pouvant le contredire), qu’il m’avait alors montré le fâââmeux accord signé avec le PC, miraculeusement réapparu au cours de la commission des conflits fédérale et dont un exemplaire daté ( ?!) a enfin été remis hier à Paul !
Je regrette de n’avoir pas fait le déplacement pour l’entendre, de mes propres oreilles, (et en me regardant dans les yeux ?) proférer un tel mensonge sereinement, comme il en a, nous le savons, la pratique ! Je ne sais encore quelle sera la décision de la commission nationale des conflits et je ne veux pas en préjuger mais, si comme je le redoute, les jeux sont faits, ma décision est prise.
Si les hommes politiques du PS sont aussi capables de mensonges que les autres, et que le national les cautionne, alors, je serai contente de ne plus en être et ma suspension de deux ans sera abrégée par ma démission définitive. Comment admettre que l’on ne soit pas indigné par de tels comportements ? J’entends d’ici certains dauber : « ils font tous cela et pourquoi pas, si un bon mensonge permet d’obtenir un bon accord, etc. ». Toutes ces pratiques alimentent le « tous pareils » et je trouve cela, pour ma part, insupportable.
J’ai, pendant des années, soutenu que l’on pouvait faire de la politique de façon propre et honnête, cela a alimenté mon combat pendant des années et m’a valu, sans nul doute, le mépris de « ceux qui jouent dans la cour des grands » et les ont convaincus que l’on pouvait aisément nous manipuler et nous gruger. Nous avons, quelquefois, sauvé la mise de ce personnage, appelé dans cette rubrique le « grand malfaisant », en le soutenant par notre vote en congrès quand il était attaqué et il avait dit à l’époque, (n’est-ce pas Stéphanie ?), qu’il saurait s’en souvenir… L’histoire nous a montré comment !

14 janvier 2009

S'il faut sortir du silence...


Un ami me signale aujourd’hui, mercredi 14 janvier, un post mis sur le site du PCF en réponse à un message mis sur mon blog… le 10 décembre, soit plus d’un mois après qu’il soit resté en première page, tant l’envie d’écrire ne me démangeait pas ces temps-ci (et pourtant, me voilà traitée de « commère » (bah, sans doute la volonté d’utiliser la langue de La Fontaine pour féminiser le terme de "compère" qui a un côté malsonnant, mais bon !). Je ne voulais pas répondre mais je suis abasourdie devant tant de petitesse… mais on sait d’où cela vient, de ceux même qui ont aidé mon ancien parti à me mettre la tête sous l’eau !

Amalgamer la décision du TA, qui vient d’une erreur « substantielle » de procédure, au fait que nous avons perdu l’élection relève de la mauvaise foi la plus effarante ! C’est bien leur façon de raisonner, on prend la conclusion et on en tire l’histoire. Et ce n’est pas le niçois utilisé pour faire peuple qui changera quelque chose, tout cela me conforte dans le fait que nous avons bien fait de persévérer, quitte à perdre l’élection (qui le contesterait ?) plutôt que de nous associer à ces compagnons de la "guigna faussa".
Apprenez, mes ex-camarades, que si j’ai mis ce message sur mon blog, c’est parce que je savais que cette décision vous remplirait de bonheur et de satisfaction… Mais votre temps de réaction est à l’image de votre fonctionnement, toujours un peu décalé !!

10 décembre 2008

Dernier avatar…


Nous attendions la décision depuis un moment, à vrai dire depuis que notre compte de campagne a été refusé par la commission nationale (CNCCFP). Nous avons eu beau, au préalable, tenter d'expliquer à la commission, par avance , notre erreur, dès l'envoi du dossier, lorsque nous avons réalisé que nous avions bien accompli les formalités nécessaires mais pas au bon endroit, plaidé notre bonne foi évidente, et le fait que nous n'avions, ce faisant, lésé personne.
En deux mots, notre crime : nous avons, bien évidemment, désigné un mandataire financier au mois d'octobre 2007. Nous en avons informé la banque en ouvrant, comme le veut la loi, un compte spécifique, en déposant à sa demande, les deux courriers indispensables, celui du candidat et celui du mandataire qui accepte la mission, sauf que… cela n'a pas été déposé en préfecture !
Nous avons découvert cette lacune au moment de l'envoi à la commission, dès le mois de mai, et nous avons immédiatement contacté le correspondant local de la commission par un mail, suivi d'un contact téléphonique. Celui-ci pensait que, du moment que les bonnes formalités avaient été faites et les comptes tenus régulièrement, la commission pouvait valider notre bonne foi.
Las, trois fois hélas, la dite commission a finalement rejeté le compte pour ce qui est, semble-t-il, un élément substantiel. Ce rejet est automatiquement transmis au tribunal administratif qui statue sur la faute commise et si elle l'a été de bonne ou de mauvaise foi : ce genre d'erreur n'est pas compatible avec un dépassement des dépenses autorisées, par exemple, qui aurait pu pénaliser les autres candidats et nous n'avions, évidemment, aucun intérêt à ne pas déposer le mandataire en préfecture, sauf l'ignorance de cette formalité, que personne ne nous a signalé, même au moment de la liste en préfecture, le 14 février, où c'était encore possible. Lors de la séance d'audience au TA, le commissaire du gouvernement a reconnu la parfaite tenue de notre compte, notre parfaite bonne foi… mais force reste à la jurisprudence !
La sanction est donc tombée : je suis inéligible pour un an ! De fait, ça tombe bien, je me suis démissionnée moi-même, pour d'autres raisons, certes mais, bon, j'aurais préféré, tout de même que l'on reconnaisse mieux que cela la qualité de notre travail.
Cela aura, du moins, le mérite de faire plaisir à nos adversaires, ce qui, notons-le, par ces temps difficiles, n'est pas si courant… À toute chose, malheur est bon !

22 novembre 2008

La tragi-comédie est terminée…

Il y aura tout eu dans ce mauvais scénario qui a pourtant fasciné les medias et que je n’ai pu m’empêcher de suivre, même de loin, (comment se refaire ?). De loin, puisque, en tout déni du droit et des règles du parti, nous, les exlus devenus suspendus et ayant porté recours suspensif à cette suspension (vous suivez ?), n’avons pas pu participer au vote, n’étant pas réinscrits sur la bible Rosam (le fameux fichier national des militants, (pourtant facile à modifier rapidement quand on le veut, comme le relatait, récemment, Le Canard Enchainé.)
Bien sûr, le devenir de ce qui fut mon parti m’intéresse, je n’y ai pas milité tant de temps sans en garder des séquelles… Cependant, au vu du résultat, alors que j’ai toujours milité pour les courants au sein du parti qui permettaient échanges et débats, je pense maintenant que la sagesse serait que ce parti implose, pour que les choses soient enfin claires. Au-delà des personnes, le TSS m’a un peu énervé, je dois dire, alors que sur le fond, elles défendent la même chose en dehors des alliances et là, je pense que Ségolène est la plus réaliste. D’ailleurs, Aubry est d’accord là-dessus aussi si on sort de la langue de bois et que l’on est réaliste : une partie du centre gauche nous sera nécessaire si nous voulons un jour revenir au pouvoir, compte tenu de l’état du PC et de l’extrême gauche, même requinqués grâce à la crise. Si donc des gens qui sont allés s’égarer chez le Modem votent pour nous, je n’y vois pour ma part aucun inconvénient.
Ces raisons là m’auraient sans doute, quelles que soient mes idées, conduite à voter pour Ségolène, que je trouve, par ailleurs, bien entourée d’une équipe (tant pis pour le grand malfaisant, nous étions quelques uns dans cet état d’esprit parmi les exclus et compte tenu du très très faible écart entre les deux candidates…).

En tout cas, si le parti explosait, et quelle que soit la décision du national à notre égard, je pourrai à nouveau militer… dans le parti où le grand malfaisant ne sera pas ! C’est pour moi un préalable !

11 novembre 2008

Lettre ouverte


Voici le texte de la lettre ouverte que j'ai adressée hier soir au premier secrétaire fédéral, écrite sous le coup de la colère qui m'a saisie en rentrant de la mascarade de congrès de Valbonne. Comme souvent, il me suffit d'écrire pour me calmer mais, après réflexion, j'ai finalement décidé de la lui adresser, en même temps qu'aux sections du département : il me semble nécessaire que les militants nouveaux (entre ceux qui sont exclus et ceux qui sont partis, il y a évidemment un boulevard !) sachent ce qui se passe réellement. Ma liste d'adresses mail étant souvent obsolète, je pense nécessaire d'utilier le blog pour sa diffusion (j'ai bien entendu les menaces proférées à la tribune mais il faudrait prouver que je ne dis pas la vérité exacte des faits tels qu'ils se sont déroulés).


La Trinité, le 8 novembre 2008

Lettre ouverte au Premier Secrétaire Fédéral

Patrick,

Je t’adresse cette lettre ouverte, en sortant du congrès de Valbonne où, sans doute naïvement mais c’est une de mes caractéristiques, j’espérais de ta part un minimum d’honnêteté, pas jusqu’à aller reconnaitre que tu avais commis une erreur mais, au moins, un mot de regret… Il n’en fut rien, loin s’en faut, juste de la morgue et un sourire moqueur tout le long.
Tu peux te targuer, en effet, des 70, voire 80 % de votes favorables à ton rapport fédéral mais je ne suis pas sûre que le score eut été le même si le rapport avait été lu et si le débat avait eu lieu avant le vote : en dehors des 44% de la motion E, qui te soutenait forcément (et je préfère ne pas en analyser les raisons), je pense que la plupart des autres, comme je l’ai fait jadis, font confiance par principe, parce qu’ils ne connaissent pas le dessous des cartes.

Si je choisis de m’adresser à toi de façon publique et plus personnalisée, c’est qu’au réquisitoire brillant de Paul, tu as répondu par des mensonges patents, et tu le sais parfaitement puisque, pour faire bonne mesure, tu as cru bon de nous asséner des leçons sur le respect de la conduite à tenir : je ne sais pas si tu penses à la présidence en te rasant le matin mais j’espère que tu aimes le visage qui se reflète dans la glace et que ta conscience ne t’empêche pas de dormir.

Si je dis mensonge, c’est que, tu le sais parfaitement, c’est par le PC trinitaire, avec qui nous étions en négociation, que nous avons appris ta décision de nous sacrifier allégrement sur l’autel de ce fameux accord départemental. Tu as affirmé à la tribune, avec un mouvement de menton à la Déroulède, nous avoir consultés. De fait, c’est seulement après notre refus de céder à cet ukase que tu nous a convoqués à la Fédération en présence du véritable responsable de l’opération. Je n’appelle pas vraiment cela de la concertation, et vous n’avez pas une seconde eu l’intention de nous écouter ou de nous comprendre.

Pour ma part, c’est pour respecter, précisément, la parole donnée à mes camarades au lendemain de la défaite de 2001 (de 5 voix, comme tu le dis, en omettant une fois de plus que nous avions tous pris notre part du travail accompli pendant les 3 mandats effectués en liste d’union avec le PC) : je m’étais engagée non pas à partir sans le PC mais devant le PC , ce qui au vu de tous les résultats des élections précédentes était légitime.

Je n’aurais plus pu regarder mes camarades en face, c’est ce que j’ai tenté de t’expliquer lors du dernier entretien que nous avons eu à ce sujet mais, à l’évidence, tu ne l’as pas compris, sans doute parce que tu ne sais pas ce qu’est le respect de la parole donnée (et pourtant tu avais un engagement vis-à-vis de Stéphanie, si tu cherches dans ta mémoire, tu devrais t’en souvenir…) cela ne t’a pas empêché de la traiter tout aussi indignement pour l’élection cantonale.

Votre décision de nous contraindre à partir derrière le PC était injuste et personne chez nous ne l’aurait accepté après trois mandats où nous étions de plus en plus laminés, notamment dans la communication (mais pas dans le boulot, contrairement à ce que tu as laissé dire). De plus, cela tenait la route parce que l’on sait très bien qu’une commune perdue par le PC n’est jamais reprise par eux, sauf dans le cas d’une candidature socialiste en tête.

Dans ce fameux accord départemental dont tu nous as vanté les vertus, le PC devait pourtant ne pas se présenter à la cantonale si tu lui donnais l’investiture PS, ce qui a été fait, pourtant. Si tu l’avais vraiment signé, c’était un accorde de dupes : ils ont présenté des candidats partout où ils en ont eu envie, et notamment dans le 13e canton, pour ce que je connais seulement et on a vu le résultat avec la candidature d’Adeline Mouton contre ton ami et sa suppléante Stéphanie.

Tu as donc, sciemment et pour un accord qui aurait pu n’être que niçois sans problème, pris la responsabilité de naufrager définitivement la gauche dans ce secteur en cédant à leur chantage : sans ce sacrifice que tu exigeais, ils auraient fini par céder, j’en suis sûre pour les avoir pratiqués pendant 12 ans personnellement.

C’est aussi et surtout cela que je ne peux avaler et que je voulais te dire, et faire connaitre à mes ex camarades, quel que soit le détachement que j’ai pris désormais vis-à-vis d’un parti qui tolère un premier fédéral capable d’exclure ses militants les plus fidèles et qui en est fier, et d’un parti national qui laisse perdurer de telles féodalités sans réagir.

Je reste socialiste de cœur mais je me demande ce que cela va vouloir dire dans l’avenir et je suis sûre qu’il y a ailleurs d’autres porteurs de mes valeurs.


Jaky DELAHAYE
Membre du Parti Socialiste depuis 1978
Maire adjoint La Trinité de 1989 à 2001
Conseillère municipale d’opposition 2001 à 2008

19 octobre 2008

Inacceptable ?


Entendu tout à l’heure, sur un magazine d’infos de la 2, Nadine Morano, fidèle zélatrice du président, évoquant le match France Tunisie de la semaine dernière, utiliser le terme d’inacceptable.
Objet du scandale, les sifflets pendant la Marseillaise chantée par Lam, dont le gouvernement a convenu qu’il fallait châtier sévèrement les auteurs et désormais, arrêter le match en cas de récidive.
Fort bien, si on veut affronter le ridicule de chercher les coupables parmi 80000 spectateurs, mais s’interroge-t-on vraiment sur les raisons de ces sifflets ?
Je voudrais, sans faire de commentaires plus avant sur cet incident regrettable mais auquel on pouvait s’attendre, évoquer le récit indigné qu’une amie d’origine algérienne me faisait le lendemain même, mercredi, jour où tous les media revenaient sur cet incident.
Les parents de Samira, ingénieur chercheur à Sophia qui demeure sur le parc, souhaitent de temps en temps venir voir leur fille pour une semaine ou deux.
Pour cela, Samira a l’habitude, il faut demander à la commune un certificat d’accueil, puis, ensuite, l’expédier à ses parents qui peuvent alors faire la demande de l’indispensable visa, qui ne leur est pas forcément accordé mais passons.
Quelle ne fut pas la surprise de son mari, venu demander en mairie le fameux certificat : non seulement le prix du timbre fiscal a triplé, passant de 15 à 45 € (valable 3 mois…) mais il faut maintenant fournir un tas de paperasses supplémentaires : outre l’acte de propriété de sa maison, on lui demande la surface, avec le plan et, tenez vous bien, 3 bulletins de salaire.
Il se trouve que le mari de Samira est reconnu adulte handicapé, il n’a donc pas de bulletins de salaire et c’est donc une gifle supplémentaire pour lui : il ne peut pas accueillir ses parents en visite sans l’aide de sa femme, qui devra trouver un moment sur son temps pour un rendez vous en mairie pour le fameux sésame qui ne servira peut-être pas !
France, terre d’accueil, disait-on autrefois : c’est bien fini grâce aux derniers décrets Hortefeux ! Autant dire directement : « ne venez pas, on ne veut pas de vous ! »
Et pourtant ses parents ne sont pas des terroristes, ils n’ont pas l’intention de coloniser la France, son père est médecin en retraite, ils ont tous leurs biens en Algérie, et veulent juste voir leur fille. J’ai honte, parfois, et de plus en plus souvent, de ce que devient mon pays et si je n’approuve pas les excès et les sifflets, parfois, je comprends que l’on soit tenté de siffler ce symbole vibrant de notre accueillant pays.
Pourquoi ce récit ? Devant la colère teintée de peine de Samira, au vu des tracasseries qu’on lui fait subir, j’avais envie de témoigner, même si cela ne change rien, cela veut dire : « je te comprends ».

17 octobre 2008

Conseil municipal hier soir à La Trinité


Chaque fois que je le peux, bien qu'étant maintenant hors du coup, je trouve intéressant et amusant pour ma part d'assister aux conseils en spectateur, on voit les choses sous un angle différent, notamment en connaissant le dessous des cartes.
Seul ordre du jour hier soir : le passage en communauté urbaine. Habituel ferraillage entre le maire et l'alliance Modem - PC (vous avez dit la carpe et le lapin ?) militant à toutes forces pour la mise en place d'un référendum, avec un déploiement d'énergie étonnant.
Pour exister, faut-il à tout prix s'opposer, même contre ce que l'on trouve positif ? C'est sans doute une posture, pourquoi pas ? Etonnant argument du Modem, tout de même : on ne peut pas faire confiance à la communauté urbaine puisque l'agglo n'a pas tenu ses engagements sur le tram. OK, restons en agglo : aurons-nous davantage le tram ? J'en doute, sauf peut-être si nous nous battons tous en tirant dans le même sens, mais cela, à mon sens, n'a rien à voir avec la CU, sauf à dire : "vous voyez bien que ce sont des menteurs, ils nous appâtent et après, on n'aura rien".
Alors, restons comme on est, c'est mieux ! De toutes façons, comme l'expliquent nos duettistes : ces "pauvres" trinitaires (quel mépris pour eux !) ne savaient déjà pas qu'on était en agglo (depuis 2002, quand même !) et on veut les faire passer en CU sans les consulter ? Scandaleux ! Si on attend qu'ils se réveillent, les trains, (en plus du tram), nous passeront sous le nez… Etonnant aussi d'entendre les explications alambiquées sur ce point du représentant de Chevènement, dont on sent bien qu'il est assis entre deux chaises, ce qui n'est pas confortable, convenons-en !
Si c'est avec ces arguments qu'on fait signer les gens, je pense qu'il n'y a pas de quoi être fiers.
Auront-ils les signatures suffisantes pour exiger ce référendum, c'est possible et les référés qui vont être tranchés peuvent aussi arrêter efficacement la procédure en cours. C'est même assez probable et alors, ce sera une belle victoire de la démocratie, que je ne leur souhaite pas : avoir fait perdre quelques millions d'euros, puisque de toutes façons, la communauté urbaine se fera, à plus ou moins long terme, mais en passant sous le nouveau régime prévu à partir de 2009, avec moins de dotations évidemment, mais la démocratie sera sauvée !!
Pathétique et pitoyable, il faudra bien en répondre aussi, un jour, devant les électeurs…

21 septembre 2008

Beau dimanche de campagne...


Intéressant, le résultat de cette journée d’élection sénatoriale, et à double titre : tout d’abord, une satisfaction : même si je suis en froid avec la plupart des responsables fédéraux en ces temps de suspension, je me réjouis sincèrement de la victoire de Marc (je ne suis pas sûre que le résultat serait identique si la tête de liste avait été autre) : Marc est quelqu’un de solide, qui tout en affirmant clairement son identité socialiste sait accompagner sa commune dans le 21e siècle. En outre, il sait entendre les problèmes de ses administrés valbonnais, et j’ai en tête quelques exemples précis qui me le prouvent.
Autre leçon intéressante à tirer de cette journée : toutes proportions gardées, ça paie de résister au PC au lieu de céder à ses coups tordus (dont le bénéficiaire supposé, personnalité tout aussi estimable, n’était semble-t-il, pas informé et n’avait rien demandé) !
Quel dommage que cela n’ait pas été entendu plus tôt par les mêmes instances fédérales, quand son chantage s’exerçait sur La Trinité, l’histoire eut sans doute été différente…

13 septembre 2008

Un seul jour serait un jour de trop !


Ainsi, les dés sont jetés, nous avons vu que c’est bien, in fine, comme je le laissais entendre fin août, la figuration qui l’a emporté : nous sommes « suspendus » deux ans après avoir été « réputés exclus » à vie ! : beau progrès en vérité, (si l’on pense que le parti existera encore d’ici là, au train où va la décomposition des principes).
Je le dis à certains ex camarades qui m’ont appelé en disant vouloir « réduire » la peine : ce n’est pas la durée qui compte mais le principe, ne serait-ce qu’un jour serait un jour de trop ! Si des responsables n’entendent pas cela, c’est que l’avenir du parti est bien sombre et la recomposition bien mal envisageable.
Ce n’est pas, de fait, l’argumentaire et le dossier précis et circonstancié que Paul a présenté au nom des 12 exclus (de fait imparable parce que totalement le reflet de la réalité) qui a été mis en brèche mais le jeu était bien ailleurs et bien au-delà de nos modestes personnes. Et, coup de théâtre final, figurez-vous que, pour prouver que nous sommes de gros menteurs, l’ACCORD que l’on cherchait partout est ressorti d’un chapeau, comme par miracle ! Bizarre, le désordre qui règne dans cette fédération, presque un an pour retrouver un accord perdu, c’est pas mal, en effet ! Peut-on, sauf si on le veut, se laisser berner par de tels stratagèmes ?
Le grand malfaisant a gagné, pour l’instant, mais c’est une victoire à la Pyrrhus et elle ne lui portera pas chance, j’en suis tellement convaincue que je n’ai pas de rancune, juste de la colère de voir qu’on laisse faire ce genre de choses sans broncher.

12 septembre 2008

La mémoire collective et le quotidien....


Au-delà des dates marquantes de notre vie personnelle, qui sont des repères forts, il est des évènements dans la mémoire collective qui permettent de dater précisément le lieu où l’on était à l’époque et ce que l’on faisait, avec qui on se trouvait : ainsi, j’en discutais l’autre jour avec mon Nicolas qui se souvient de ce qu’il faisait le 11 septembre 2001, et de la façon dont il a ressenti, comme tous les enfants, ces images qui repassaient en boucle sur toutes les chaînes de télé. C’est évidemment variable selon l’âge et la sensibilité aux évènements.
Naturellement, je pourrais en trouver d’autres mais les deux évènements qui m’ont vraiment marquée, le plus ancien pour moi est l’assassinat de Kennedy, les images fortes du président assassiné dans sa limousine, et celles, orchestrées par son épouse, de ses obsèques, avec le salut du petit garçon devant le corbillard de son père, images destinées à frapper l’opinion, bien sûr, mais qui n’en restent pas moins émouvantes parce que ressenties par tout un peuple.
La suivante, encore un 11 septembre, un matin de rentrée scolaire 73 (elle était plus tardive…) où nous avons appris, le cœur serré, « l’assassinat suicide » de Salvador Allende, et avec lui, la mort de l’espoir et le début des années noires pour tout un peuple.
Hier, jour de rentrée pour le conseil municipal, jour de présentation des motions sur la section rescapée de La Vallée du Paillon, et réunion du conseil syndical dans ma copropriété. Comme toujours, il faut choisir et le choix est presque naturel pour moi : c’est le spectacle du conseil municipal que je choisis, d’une saveur différente selon qu’on le vit autour de la table ou dans l’assistance… Le spectacle était bon hier soir, et je ne regrette pas d’avoir démissionné, quelle qu’en soit la frustration, pour laisser ma place à mon colistier, qui défend parfaitement bien ce que j’aurais voté moi-même, avec l’avantage de n’avoir pas à se concerter avec quelqu’un d’autre que lui-même, bien qu’il sollicite toujours mon avis, nous agissons en parfaite symbiose, je le dis parce que je sais que la question se pose pour certains

29 août 2008

Désaveu, régularisation... ou figuration ?

Etonnant courrier recommandé, que j’ai dû aller chercher à la poste, évidemment, émanant de la fédération du parti socialiste.
Tiens, ils m’écrivent encore, je croyais qu’ils m’avaient viré…
De fait, ô surprise, on me convoque, avec mes colistiers encartés, à une commission fédérale au cours de laquelle je suis supposée venir me défendre et présenter mes arguments !
Elle est forte, celle-là !
Au moment des élections, après m’avoir une première fois convoqué en commission des conflits, on l’annule puis on nous vire, en février, au nom d’un merveilleux article 11 des statuts, découvert in extremis et qui ne nécessite plus de commission puisque nous désobéissons à une injonction du premier fédéral, ce qui est sanctionnable immédiatement et sans autre forme de procès.
(Tiens, pourtant, il n’a pas été appliqué aux militants du non qui ont désobéi au moment de la campagne européenne aux instances nationales et fédérales – un certain même était signataire de notre lettre d’exclusion, manque pas d’air – mais, bon, on a pris acte).
De fait, la première commission des conflits avait été annulée après que nous ayons demandé que l’on nous transmette copie de l’accord signé avec le parti communiste départemental auquel nous avons désobéi. Nous ne l’avons bien sûr pas eue.
Aujourd’hui, donc, nous sommes convoqués, en fait, à la demande du national qui aurait refusé notre radiation au titre de l’article 11… Intéressant ! Avec cette convocation, on nous envoie copie de l’accord signé avec le MRC en octobre 2007, accord que nous n’avons jamais contesté et que nous étions prêts à mettre en pratique avant que Ladislas, avec qui nous étions en contact, choisisse de traverser la rue pour obéir, lui, à cet accord avec le PC que nous n’avons jamais vu… parce que je reste convaincue qu’il n’existe pas, sauf de façon verbale entre quelques compères, de même que les compensations que l’on nous avait annoncées pour nous faire rentrer dans le rang n’ont jamais été respectées, comme par exemple, le soutien PS aux municipales au PC contre le soutien PC aux cantonales pour le PS. Nous avons bien vu Patrick Allemand donner le logo et le soutien au PC mais il y a eu une candidature PC contre celle du PS dans le 13e (cela étonne quelqu’un ?)
Je ne pense pas me rendre à cette commission des conflits, qui ne fera qu’entériner la décision prise alors en toute iniquité, (comment se déjuger d’une mauvaise action autrement qu’en la prolongeant ? ) mais je trouve ce rattrapage amusant…
Et puis, voyez-vous, le mal est fait et si on me réintégrait dans le parti, mon premier geste serait de déchirer ma carte, car bien que me sentant toujours socialiste de cœur et sachant bien que nombre de mes camarades sont des gens sincères et honnêtes, j’aurais un peu de mal à vivre à comprendre que l’on tolère de tels agissements et qu’on accepte d’être représenté par des gens qui sont capables de telles magouilles.
J’avais bien expliqué aux instances fédérales que je ne démissionnerai pas et qu’il leur faudrait aller au bout de leur logique et m’exclure pour voir s’ils en seraient capables, j’ai vu. Cela me suffit. J’ai milité et soutenu ce parti, loyalement et fidèlement, depuis une date tellement lointaine que je n’en ai plus le souvenir précis, cela doit dater de 76 ou 77, finalement, cela suffit.

28 août 2008

L'arroseur arrosé...


Depuis mon retour sur La Trinité, après une longue période d’abstinence informatique, j’hésitais un peu à reprendre ce blog qui est fait d’états d’âme de tous ordres. J’ai donc fait une pause d’une semaine fort agréable (plage, sieste, bouquins, retrouvailles en famille). Et voilà-t-il pas que ma vigie favorite me signale, ce jour, un écrit du grand malfaisant (j'aurais bien fait un lien sur son message mais je l'ai viré de ma liste de liens - il s'en fout mais on a sa dignité - et puis je sais que mes lecteurs perspicaces savent de qui il s'agit), écrit, disais-je, qui vaut son pesant de cacahuètes, m’incitant tout de go à reprendre mon clavier.
Ce brillant stratège s’étonne du « mauvais coup » que lui jouent ses alliés communistes en publiant leur liste pour les élections sénatoriales, sans l’avoir consulté, voyez donc, et au mépris de tous les sacrifices qu’il leur a consentis en nous assassinant à leur profit et en dépit de tout scrupule moral. Dirais-je malgré toute l’amitié que j’ai pour Marc DAUNIS, le maire de Valbonne qui est tête de liste, que je trouve tout cela pitoyable et un peu risible, si ce n’était plutôt à pleurer ? De toutes façons, les élus communistes trinitaires voteront pour leurs candidats, et le seul socialiste qui a survécu au massacre a été viré, cherchez l'erreur, et je peux imaginer que son vote n'ira ni aux uns ni aux autres (mais je ne suis pas dans le secret des dieux et moi qui ait démissionné, je ne voterai donc pas, pas de souci de conscience, si j'en avais eu un seul).

19 juillet 2008

État des lieux


À l’heure où chacun pense à ses vacances, qu’il ait ou non les moyens de partir loin (carburant, hausses des prix tous azimuts : nous avons encore la chance de vivre une région où l’on n’a pas vraiment besoin de partir pour se sentir en vacances) ou reprend déjà le travail, il est une catégorie un peu à part qui réfléchit qui potasse les 21 contributions du congrès, qui essaie de trouver sa cohérence et la logique qui va déterminer son vote. Socialistes, mes amis (j’exclue évidemment de ces termes les quelques malfaisants qui nous ont cassé la baraque et, naturellement, le responsable en chef, le malhonnête, dire son nom est inutile pour les lecteurs fidèles de ma chronique, point n’est besoin !), je contemple avec un brin de nostalgie un peu blasée les jeux qui sont en train de se dérouler à La Rochelle, que je suivrai de loin, comme je l’ai toujours fait d’ailleurs...
De toutes façons, les paris sont ouverts entre nous pour savoir à quelle date le grand malfaisant va lâcher l’écurie qu’il a choisie du bout des lèvres, pour ne pas avoir l’air de trahir tout de suite : à suivre…).
Plus sérieusement, puisque j’ai reçu le gros pavé des contributions (bien qu’exclus, nous les avons tous reçues, mais on sait bien que le parti est comme les grands paquebots, il a du mal à changer de cap rapidement), je vais profiter de mon mois de repos forcé pour tenter d’en faire une lecture exhaustive puisque le fait de ne pas voter ne nous empêchera pas d’en débattre avec les encore encartés ou les nouveaux encartés : phénomène intéressant, la démarche ignoble du grand malfaisant a suscité des adhésions nouvelles et même des ré-adhésions d’amis fidèles et de valeur qui s’étaient éloignés : bienvenue à Joël dans la section de la vallée du paillon !

12 juillet 2008

Vu de la roche Tarpéienne…


Prise entre ma nombreuse famille qui est d’autant plus en demande qu’elle sait que je n’ai plus de responsabilité élective et la charge de travail d’une fin d’année riche en évènements avant les vacances (ma boite est, comme beaucoup d’autres dans le collimateur de la RGPP sarkozienne), j’ai pas mal délaissé la lecture de la plupart des blogs trinitaires. Il est vrai que, parcourus en diagonale (trop longs), certains, au-delà des variations sur la bêtise, l’ignorance, etc. manquent un peu de renouvellement : contrairement à mon habitude qui est de laisser dire, j’ai tenté de laisser un commentaire sur un point qui m’a fait bondir, on verra ce qu’il en advient. Celui de Jean-Paul, évidemment, me ravit toujours par son intégrité, qui agace naturellement, mais c’est normal et c’est fait pour mais pas seulement, cela me confirme que j’ai fait le bon choix.
Je vais plus rarement voir les blogs des responsables départementaux, celui du premier secrétaire est toujours aussi plein de lui-même, normal, par contre le dernier post de Patrick Mottard m’a fait sourire parce qu’il montre bien le jeu d’appareils qui se joue en été, dont il a l’honnêteté de dire qu’il a pu jouer dans cette cour… Je ressens comme lui, mais pas pour les mêmes raisons, le plaisir de la liberté ; se dire que l’on n’a plus besoin de se soucier de savoir dans quel camp se ranger, même si cette liberté n’enlève rien aux convictions permet d’observer d’un œil détaché (ou presque) ces « vacations farcesques », c’est le privilège de la liberté rendue.

24 juin 2008

Le dieu des petits riens


Autre plaisir, depuis que je prends le Sophia Express (bof, express, faut le dire vite !) grâce au relais tram, j’ai beaucoup plus de temps pour lire et au moins les bouchons prolongent le plaisir : je ne peux résister à conseiller aux amateurs une petite merveille qui s’appelle « God of little things », d’une auteure anglo-indienne. Cette histoire où la plupart des personnages sont assez peu recommandables dans l'ensemble à quelques exceptions près, est racontée depuis le prisme de deux jumeaux de 7 ans dizygotes, puisque frère et sœur, avec un style extraordinaire, difficilement traduisible en français des adjectifs composés à répétition… C’est à la fois la société indienne et ses relations avec les anglais, et les conséquences que peuvent avoir sur le destin de deux enfants les hasards "des petits riens". Ce petit bijou d’humour noir et de poésie est un souvenir qui vous accompagnera longtemps.

Et pendant ce temps là...


On ne peut pas tout le temps parler de ce qu’il y a de bas et de laid alors qu’existent des soirées comme celles passée l’autre soir à Mouans chez Mila, avec une vingtaine d’amis vrais, généreux, brillants, drôles, venus de l’ensemble de la France pour le CE et profitant, à travers ce déplacement, pour fêter le départ en retraite de notre grand sage, Yves, dont l’amitié m’a guidé tout au long de ses années adémiennes. Que faut-il pour cela ? Un coin à la campagne, devant une jolie maison construite de la main des habitants, à coup de patience, une soirée d’été où l’air devient respirable, quelques saucisses au feu, les inévitables tourtes de blettes pour France-No (quand les lyonnais découvrent la cuisine niçoise…), du vin rosé pour les uns, mes bulles inoffensives, et l’amitié sincère… Que demander de mieux ?

16 juin 2008

J'accuse...


Je n’ai pas la prétention d’être Zola, loin s’en faut, et je ne m’adresse pas au président de la république, ni même au premier secrétaire national qui n’en a cure mais, juste pour moi-même et mon respect personnel, à la lecture du courrier évoqué plus haut, j’ai envie de le paraphraser modestement pour dénoncer ce que je ne cesserai de considérer comme une infamie :
  • J’accuse le premier secrétaire fédéral d’avoir, par sa seule volonté de pouvoir et son arrivisme forcené, délibérément fait perdre les élections niçoises par le climat qu’il a créé pendant le mandat précédent pour parvenir à ses fins et discréditer le candidat potentiel niçois au lieu de contribuer à unir leurs forces pour tenter de gagner la ville, ce qui était alors possible…

  • J’accuse ce triste personnage d’avoir, pour ce faire, vendu son âme en s’associant à d’autres courants de pensée que le sien, en reniant sa famille politique (mais il est vrai que ce mal devient courant, la trahison est de tous les camps…)

  • J’accuse ce même personnage d’avoir bafoué toutes les règles en acceptant, avec un bureau fédéral restreint et complice, puisque embarqué dans sa campagne, de nous sacrifier allégrement au chantage du PC pour signer ( ?) un accord qui n’a jamais pu nous être communiqué et qui n’a été respecté que dans les seules conditions imposées à la section de La Trinité.


  • Je l’accuse de plus grave encore : après avoir tenté de détourner tous mes ami(e)s sans succès (eux connaissent le sens du mot fidélité !) pour tenir son engagement de mettre des socialistes dans la liste PC, de s’être rendu sur place à l’inauguration de la permanence de campagne de cette liste pour apporter son soutien à nos adversaires, achevant ainsi de brouiller le message pour les électeurs trinitaires déboussolés, notamment par la photo et le texte parus dans Nice Matin sur le sujet.

    Cette liste pourrait s’allonger mais je souhaite m’en tenir là pour l’instant, sinon on pourrait penser que j’exagère, mais chacun de mes termes est vécu et aisément vérifiable.
    Amis socialistes, si cela ne vous révolte pas, c’est que je ne sais plus comment je m’appelle et vous méritez d’avoir ce personnage à votre tête. Je sais que beaucoup d’entre vous militent pour que nous soyons réintégrés mais sachez que, si c’était le cas, je rendrais immédiatement ma carte, ce que je n’ai pas voulu faire auparavant, pour ne pas lui laisser le plaisir d’éviter d’avoir à m’exclure.
    Nous sommes quelques uns à revendiquer cet honneur…

Le coup de pied de l’âne…


C’est comme cela que l’on pourrait qualifier le courrier que vient de recevoir le nouveau secrétaire de section, Paul GUERRIN, élu lors de l’AG extraordinaire de la section de la Vallée du Paillon. Dans ce modèle de langue de bois et d’hypocrisie, le responsable fédéral P. ALLEMAND félicite notre ancien directeur de campagne de son élection et souhaite qu’il ramène "la sérénité" au sein de la section (perturbée uniquement par ses agissements). Il lui rappelle, par ailleurs, que les 12 militants exclus le sont au titre de la désobéissance à un ordre fédéral et que, dans ce contexte, c’est bien définitivement qu’ils sont exclus.
De plus, ajoute-t-il, et c’est ce que j’appelle « le coup de pied de l’âne », « ils n’ont même pas fait 10 % »... Oh, c’est marrant, je te mets un sac sur la tête et, comme c'est curieux, tu ne respires plus ! Incroyable !
C’est au contraire notre fierté, dans ce contexte totalement contraint, d’avoir tenu bon et fait ce score, certes modeste mais rien qu'à nous ! Si, au moins, cette trahison lui avait permis, grâce à l’accord auquel il nous a broyé, de gagner l’élection de Nice, on pourrait non pas excuser mais comprendre : pour ces gens là, seul le résultat compte ! Mais non, après avoir maintenu sa volonté de se présenter à tout prix à Nice malgré la présence de l’élu sortant qui s’est battu tout un mandat et l’avoir poussé à la faute, il a fait moins bien que lui ! Et il vient se moquer ! Il peut toujours le faire, en effet, mais il nous a, en nous excluant, rendu notre liberté de parole ! J’affirme, pour ma part, que lors des prochaines élections régionales, je ferai campagne contre la liste socialiste, ou socialo-communiste si cela existe encore, si elle comporte toujours dans ses rangs ce triste personnage, au nom de la morale la plus élémentaire.

05 juin 2008

Ils ont osé !


J'en avais entendu parler mais je n'y croyais pas, c'est effectivement le journaliste de Nice Matin qui m'a confirmé hier soir la teneur du courrier qui a été envoyé aux sections sous tutelle. Cela ne concerne pas les exclus, nous ne l'avons donc pas eu mais j'ai pu le lire sur le blog de Patrick Mottard. Je ne pouvais imaginer (et pourtant, j'ai payé pour les connaître !) qu'ils tomberaient aussi bas et se figureraient que l'adhésion au parti socialiste valait ce reniement de nos actes les plus mesurés et réfléchis.
Ce qu'ils attendent des militants me fait irrésistiblement penser à la reddition des bourgeois de Calais, les pieds nus et la corde au cou avec les clés de la ville, que Rodin a si magnifiquement illustrée. Que peu de mes ex-camarades aient répondu favorablement à cet appel ne me rassure que modérément : comment cette idée a-t-elle pu germer dans un esprit qui se dit de gauche, j'ai du mal à le concevoir, c'est encore pire que la purge elle-même. Honte à ceux qui ont osé proposer un tel marché, ils ne sont pas dignes du nom de "socialiste". Messieurs du bureau fédéral, "unanimes" une fois de plus, gardez vos certitudes bien au chaud, vous ne serez pas dérangés…

24 mai 2008

Un bienfait n'est jamais perdu...


Il était intéressant de nous sacrifier sur l'autel de l'union avec le PC lors des dernières élections municipales pour obtenir un accord départemental, accord obtenu grâce aux bons soins du camarade Cuturello : pour prix de cette trahison, voilà-t-il pas que les maires PC de la vallée lancent un appel pour le 2e tour de l’élection législative partielle dans la 5e circonscription… à soutenir le camarade Cuturello qui reste seul en lice contre Estrosi ? Que nenni ! Ils appellent à l’abstention ! Il est vrai qu’ils l’avaient déjà fait dimanche dernier alors qu’ils avaient un candidat en lice… On ne plaisante pas dans les relations avec le sieur Estrosi dans la vallée…
Morale de l’histoire : un bienfait est toujours récompensé…

06 mai 2008

J’ai mal à ce qui fut mon parti….


Comme un blessé amputé d’un bras continue à souffrir de son bras disparu, j’ai mal à mon parti, ou du moins ce qui fut mon parti puisqu’à ce jour j’en suis encore exclue.
Pourquoi cette déclaration ? Normalement, un socialiste, fût-il exclu, doit avant tout défendre le parti et ses intérêts, au-delà de sa personne. C’est ce qui caractérise un bon militant : permettre que l’intérêt commun puisse continuer à jouer pour défendre les intérêts des millions de français, qui souffrent aujourd’hui de la politique menée par le gouvernement, qu’ils aient voté pour lui ou pas, ce qui ne change rien au résultat.
Or, la lecture de la « déclaration de principes » du PS, nouvelle mouture, apporte des éléments intéressants par rapport à l’avenir du parti. Il est intéressant de voir que cette déclaration est passée comme une lettre à la poste, même si elle ne sera votée qu’à la mi-juin, après un vote des militants. Mais la messe est dite : le PS refuse de s’installer « dans la posture suicidaire de gardien de musée », qui lui promettrait du même coup « le sort réservé au vieux frère communiste ». Je cite encore le Nouvel Obs : « l’ancien dogme est tombé. Ce n’était qu’un mur de papier. Il n’a pas été défendu. Plus personne n’y croyait. ».
Voilà qui est bel et bon, cela ne présage pas quand on connait le parti, de ce qui sortira du prochain congrès, comme si tout le monde retenait son souffle avant la bagarre. Et surtout, on le voit dans les différents courants, chacun se garde de faire des vagues pour se positionner ensuite dans le meilleur angle d’attaque. Ce n’est pas nouveau, de fait, on le sait, il ne suffit pas d'avoir une carte pour être socialiste, loin s'en faut, alors pourquoi en parler ?
De fait, je veux dire, notamment à l’éclairage de ce qui précède, qu’un parti qui se veut moderne et rénovateur doit faire le ménage dans ses rangs et ne plus tolérer les pratiques que l’on a connues un peu partout en France mais spécialement dans notre beau département des Alpes Maritimes. Notamment, la bataille personnelle qu’a menée le premier secrétaire fédéral depuis deux ans pour satisfaire sa soif de pouvoir personnel : aidé de responsables de courants différents intéressés par ses manœuvres, il a poussé sciemment à la faute son concurrent direct à la mairie de Nice alors que sa responsabilité de premier fédéral aurait dû lui imposer de laisser ses ambitions de côté et d’aider celui qui avait déjà travaillé pendant un mandat avec tous ses partenaires (lesquels partenaires se sont empressés de quitter le navire et de rallier le seul restant légitime aux yeux de la règle d’investiture).
A la minute où j’ai entendu l'annonce du départ de Patrick Mottard sans passer par la case investiture, j’ai su que commençaient mes problèmes et je l’ai annoncé à mes futurs colistiers. Je ne me suis pas trompée. Instantanément convaincu qu’il lui fallait rassembler autour de lui les restes de la gauche épars ici et là, le premier secrétaire fédéral a, immédiatement et sans scrupules par rapport à la parole donnée, cédé au chantage du PC qui n’avait, en échange d’un accord départemental comme seule exigence que la tête de liste à La Trinité (« tu comprends, ils sont sûrs de gagner, ils n’ont perdu que de 7 voix ! »). Nous n’avons pas pesé lourd devant cette aubaine (qui s’est révélée par la suite un marché de dupes au regard de ce qu’ils s’engageaient à céder sur le reste du département… mais bon !). Cela a permis d’achever de brouiller les cartes, en servant nos adversaires, un imbécile (parait-il incontrôlable !) allant même jusqu’à écrire dans un tract – torchon que j’avais été exclue, et sommé de s’expliquer, il ajoutait « parce qu’elle a fait de mauvaises choses ! »
Nous disons nous qu’il s’agit là de fautes majeures, à la fois morales ( ?!) mais surtout politiques qui se traduisent par les résultats que l’on connaît, tant à Nice qu’à La Trinité. Nos efforts pour faire comprendre la situation et expliquer que les options et les engagements du parti socialiste étaient dans notre liste et pas ailleurs ont été vains et les logos portés par la liste PC ont brouillé évidemment noter message.
Pourtant, pas un instant, je ne regrette la belle campagne propre et digne que nous avons menée dans l’adversité, avec une liste de gens solidaires, compétents et qui ne se battaient que pour faire avancer les choses et pas leur devenir personnel.
Mais je dis que l’exclusion qui a suivi notre position ferme est un déni de justice et que ceux qui l’acceptent sans broncher ou en ruminant mais qui maintiennent en place de tels personnages soutiennent en réalité cette faute politique majeure. Ce n’est pas en se débarrassant de tous ses opposants que l’on fait progresser le parti, on ne fait que progresser soi même et ceux qui laissent faire en sont les complices, qu’ils le veuillent ou non. Si on veut rénover le parti, il faut sans nul doute réintroduire un peu de morale et d’éthique, sinon ce ne sera que de la poudre aux yeux.

21 avril 2008

Ironie de l'histoire…


Je constate, non sans un certain amusement, qu'après un peu de retard au démarrage, l'ex dissident de droite (devenu Modem mais est-ce que cela change quelque chose ?) s'est inscrit dans la colonne des oppositions du journal municipal. Pourquoi ce fait, somme toute normal, mérite-t-il d'être noté dans ma petite rubrique ? Juste pour formuler une remarque, sans doute de façon bien mesquine direz-vous, mais bon, de temps en temps, cela ne fait pas de mal !
En effet, dans son blog (du temps où il paraissait), j'ai eu l'honneur, sous des pseudos divers, d'être taxée de collaboration avec le maire par le biais de la tribune de l'opposition, ce que j'avais alors jugé fort injuste (ce n'est pas le seul point sur lequel je m'étais fait écorcher dans ce blog mais celui là était particulièrement idiot). Il est vrai, et je ne sais trop comment il l'a su, que j'ai en effet tenu (seule les 9/10e du temps en signant pour toute la liste d'opposition d'alors), cette rubrique après que nous l'ayons obtenue de haute lutte, à l'époque, puisque le maire s'était excusé auprès des commerçants d'avoir dû nous laisser cette modeste place…
Je constate donc avec un certain plaisir qu'il ne s'agissait de la part de la dissidence que de pur dépit de ne pas y être associé, ce qui était bien normal puisque nous étions la liste d'opposition. Cela démontre bien la vanité de ces accusations, un peu l'attitude du renard de La Fontaine devant les raisins qu'il ne pouvait atteindre "ils sont trop verts".
Nous voyons désormais que ce n'était qu'un mauvais procès puisqu'il ne dédaigne pas, maintenant qu'il peut y accéder, de "collaborer" à la tribune des oppositions. Dont acte et, comme je ne suis pas plus rancunière que cela, bon vent !

05 avril 2008

Les mille et un bonheurs de la vie…


Oui, c’est ce que je ressens en ce moment, par exemple ce matin où ce qui devrait être une corvée, se lever un samedi pour accompagner Ju à son travail en haut de Ste Thècle (je remplace sa mère, partie soutenir la petite aux championnats d’Europe à Clermont-Ferrand (belle place de 2e pour leur compétition en équipe, bravo Marie). En redescendant, dans le soleil et le petit vent frisquet (2° seulement, ce matin, mais un beau soleil, un vrai bonheur) et, pêle-mêle, l’odeur des branches brûlées dans la campagne de l’arrière pays, les coquelicots sur le bord de la route, la perspective d’un bon bain et d’un thé brûlant, le bonheur, vous dis-je… Egalement, la perspective d’un samedi chargé, avec la frangine pour boucler les comptes de campagne, le rendez-vous au local de campagne (non, les colistiers n’ont pas vraiment envie de se séparer et la suite est en route, là aussi un vrai plaisir). Un coucou à faire aux petits qui terminent leur emménagement à Cessole et s’y trouvent finalement très bien, là aussi un souci de moins. Un coup de fil à passer à ma filleule et à sa mère pour les féliciter de l’annonce d’une nouvelle vie, tant espérée et depuis longtemps, qui va remplacer un départ douloureux, selon la loi inexorable de la vie… Que dire encore, mille choses, toutes pleines d’espoir mais cela suffit pour aujourd’hui et il est temps de concrétiser…