24 juin 2008

Le dieu des petits riens


Autre plaisir, depuis que je prends le Sophia Express (bof, express, faut le dire vite !) grâce au relais tram, j’ai beaucoup plus de temps pour lire et au moins les bouchons prolongent le plaisir : je ne peux résister à conseiller aux amateurs une petite merveille qui s’appelle « God of little things », d’une auteure anglo-indienne. Cette histoire où la plupart des personnages sont assez peu recommandables dans l'ensemble à quelques exceptions près, est racontée depuis le prisme de deux jumeaux de 7 ans dizygotes, puisque frère et sœur, avec un style extraordinaire, difficilement traduisible en français des adjectifs composés à répétition… C’est à la fois la société indienne et ses relations avec les anglais, et les conséquences que peuvent avoir sur le destin de deux enfants les hasards "des petits riens". Ce petit bijou d’humour noir et de poésie est un souvenir qui vous accompagnera longtemps.

Et pendant ce temps là...


On ne peut pas tout le temps parler de ce qu’il y a de bas et de laid alors qu’existent des soirées comme celles passée l’autre soir à Mouans chez Mila, avec une vingtaine d’amis vrais, généreux, brillants, drôles, venus de l’ensemble de la France pour le CE et profitant, à travers ce déplacement, pour fêter le départ en retraite de notre grand sage, Yves, dont l’amitié m’a guidé tout au long de ses années adémiennes. Que faut-il pour cela ? Un coin à la campagne, devant une jolie maison construite de la main des habitants, à coup de patience, une soirée d’été où l’air devient respirable, quelques saucisses au feu, les inévitables tourtes de blettes pour France-No (quand les lyonnais découvrent la cuisine niçoise…), du vin rosé pour les uns, mes bulles inoffensives, et l’amitié sincère… Que demander de mieux ?

16 juin 2008

J'accuse...


Je n’ai pas la prétention d’être Zola, loin s’en faut, et je ne m’adresse pas au président de la république, ni même au premier secrétaire national qui n’en a cure mais, juste pour moi-même et mon respect personnel, à la lecture du courrier évoqué plus haut, j’ai envie de le paraphraser modestement pour dénoncer ce que je ne cesserai de considérer comme une infamie :
  • J’accuse le premier secrétaire fédéral d’avoir, par sa seule volonté de pouvoir et son arrivisme forcené, délibérément fait perdre les élections niçoises par le climat qu’il a créé pendant le mandat précédent pour parvenir à ses fins et discréditer le candidat potentiel niçois au lieu de contribuer à unir leurs forces pour tenter de gagner la ville, ce qui était alors possible…

  • J’accuse ce triste personnage d’avoir, pour ce faire, vendu son âme en s’associant à d’autres courants de pensée que le sien, en reniant sa famille politique (mais il est vrai que ce mal devient courant, la trahison est de tous les camps…)

  • J’accuse ce même personnage d’avoir bafoué toutes les règles en acceptant, avec un bureau fédéral restreint et complice, puisque embarqué dans sa campagne, de nous sacrifier allégrement au chantage du PC pour signer ( ?) un accord qui n’a jamais pu nous être communiqué et qui n’a été respecté que dans les seules conditions imposées à la section de La Trinité.


  • Je l’accuse de plus grave encore : après avoir tenté de détourner tous mes ami(e)s sans succès (eux connaissent le sens du mot fidélité !) pour tenir son engagement de mettre des socialistes dans la liste PC, de s’être rendu sur place à l’inauguration de la permanence de campagne de cette liste pour apporter son soutien à nos adversaires, achevant ainsi de brouiller le message pour les électeurs trinitaires déboussolés, notamment par la photo et le texte parus dans Nice Matin sur le sujet.

    Cette liste pourrait s’allonger mais je souhaite m’en tenir là pour l’instant, sinon on pourrait penser que j’exagère, mais chacun de mes termes est vécu et aisément vérifiable.
    Amis socialistes, si cela ne vous révolte pas, c’est que je ne sais plus comment je m’appelle et vous méritez d’avoir ce personnage à votre tête. Je sais que beaucoup d’entre vous militent pour que nous soyons réintégrés mais sachez que, si c’était le cas, je rendrais immédiatement ma carte, ce que je n’ai pas voulu faire auparavant, pour ne pas lui laisser le plaisir d’éviter d’avoir à m’exclure.
    Nous sommes quelques uns à revendiquer cet honneur…

Le coup de pied de l’âne…


C’est comme cela que l’on pourrait qualifier le courrier que vient de recevoir le nouveau secrétaire de section, Paul GUERRIN, élu lors de l’AG extraordinaire de la section de la Vallée du Paillon. Dans ce modèle de langue de bois et d’hypocrisie, le responsable fédéral P. ALLEMAND félicite notre ancien directeur de campagne de son élection et souhaite qu’il ramène "la sérénité" au sein de la section (perturbée uniquement par ses agissements). Il lui rappelle, par ailleurs, que les 12 militants exclus le sont au titre de la désobéissance à un ordre fédéral et que, dans ce contexte, c’est bien définitivement qu’ils sont exclus.
De plus, ajoute-t-il, et c’est ce que j’appelle « le coup de pied de l’âne », « ils n’ont même pas fait 10 % »... Oh, c’est marrant, je te mets un sac sur la tête et, comme c'est curieux, tu ne respires plus ! Incroyable !
C’est au contraire notre fierté, dans ce contexte totalement contraint, d’avoir tenu bon et fait ce score, certes modeste mais rien qu'à nous ! Si, au moins, cette trahison lui avait permis, grâce à l’accord auquel il nous a broyé, de gagner l’élection de Nice, on pourrait non pas excuser mais comprendre : pour ces gens là, seul le résultat compte ! Mais non, après avoir maintenu sa volonté de se présenter à tout prix à Nice malgré la présence de l’élu sortant qui s’est battu tout un mandat et l’avoir poussé à la faute, il a fait moins bien que lui ! Et il vient se moquer ! Il peut toujours le faire, en effet, mais il nous a, en nous excluant, rendu notre liberté de parole ! J’affirme, pour ma part, que lors des prochaines élections régionales, je ferai campagne contre la liste socialiste, ou socialo-communiste si cela existe encore, si elle comporte toujours dans ses rangs ce triste personnage, au nom de la morale la plus élémentaire.

05 juin 2008

Ils ont osé !


J'en avais entendu parler mais je n'y croyais pas, c'est effectivement le journaliste de Nice Matin qui m'a confirmé hier soir la teneur du courrier qui a été envoyé aux sections sous tutelle. Cela ne concerne pas les exclus, nous ne l'avons donc pas eu mais j'ai pu le lire sur le blog de Patrick Mottard. Je ne pouvais imaginer (et pourtant, j'ai payé pour les connaître !) qu'ils tomberaient aussi bas et se figureraient que l'adhésion au parti socialiste valait ce reniement de nos actes les plus mesurés et réfléchis.
Ce qu'ils attendent des militants me fait irrésistiblement penser à la reddition des bourgeois de Calais, les pieds nus et la corde au cou avec les clés de la ville, que Rodin a si magnifiquement illustrée. Que peu de mes ex-camarades aient répondu favorablement à cet appel ne me rassure que modérément : comment cette idée a-t-elle pu germer dans un esprit qui se dit de gauche, j'ai du mal à le concevoir, c'est encore pire que la purge elle-même. Honte à ceux qui ont osé proposer un tel marché, ils ne sont pas dignes du nom de "socialiste". Messieurs du bureau fédéral, "unanimes" une fois de plus, gardez vos certitudes bien au chaud, vous ne serez pas dérangés…