23 août 2007

Manœuvre bien orchestrée !


De qui se moque notre Président ? Notez qu'en somme il aurait tort de se gêner, puisque ça marche : si les mesures d'exonération fiscale sur les intérêts d'emprunt immobiliers contractés avant le 6 mai, ont été retoquées, ce n'est pas de sa faute mais celle de ces affreux du conseil constitutionnel à qui il faut s'adresser si on n'est pas content ! Non, il ne s'est pas trompé (totalement impensable !). Il avait d'ailleurs énergiquement protesté, avant l'élection (!) quand ses troupes, et notamment Eric Woerth avaient contesté la faisabilité de la mesure : il ne laisserait pas saboter sa réforme, crénom ! Bon, maintenant, c'est vrai, à l'examen de la dure réalité, comment s'en sortir ? Simple, Messieurs du Conseil, s'il vous plait, sortez moi de ce mauvais pas, que je puisse m'en sortir la tête haute…
Bien joué, mais, pour nous la faire avaler, cette couleuvre-là, il faudra repasser, quand on connaît la couleur politique de la plupart de ses membres !
N. B. Comme pour les heures sup, "travailler plus pour gagner plus" (n'est-ce pas, Lydia ?)... Comme il est d'usage de le rappeler, les promesses électorales n'engagent que ceux qui les écoutent... Malheureusement, il en tient certaines, mais pas celles qu'on attendait !

18 août 2007

Toxic


En ces temps de krach boursier larvé, que l'on feint de ne pas voir (gare à la chute), d'autres méfaits de la mondialisation, moins spectaculaires mais plus directement concrets, sont à diffuser et à vulgariser. Je m'explique : d'habitude, c'est plutôt moi qui suggère à mes petits enfants telle ou telle lecture, en fonction des sujets traités. Là, de façon plus inattendue, c'est Jo qui m'a prêté un bouquin qui l'a marquée, dont je ne saurais trop vous conseiller la lecture attentive, quoiqu'à pratiquer, comme ils disent, "avec modération". Bien sûr, ce n'est pas la première fois que l'on traite le sujet, mais tout est rassemblé et monté de façon chronologique pour une montée en puissance de l'horreur alimentaire qui est déjà installée, après un premier chapitre à faire frémir, bien que factuel. Il n'est pas très bien écrit et il y a peu d'effets de style, sauf la progression et la répétition pédagogique. Mais nul doute qu'après cette lecture, vous examinerez plus attentivement les étiquettes au supermarché et vous tenterez de vous tourner vers les cultivateurs locaux et les AMAP… Il y a, politiquement, des choses à faire et le bouquin est sorti un peu avant les élections présidentielles. A attendre le président en vacances et la ministre de l'économie, je ne suis pas sûre qu'ils soient prêts, parce que cela demande autre chose que des mesures qui vont dans le sens du poil...
N. B. Je ne suis pas intéressée au chiffre d'affaires, ne connaissant pas l'auteur du bouquin... mais je le conseille quand même !

15 août 2007

Non, le vase de Soissons, c'est pas nous !



Encore une fois, sommée d'aller voir sur le site de l'UMP, je m'exécute mais pas de quoi devenir accro ! Parmi tous les méfaits ou assimilés méfaits qui nous sont imputés, ces trinitaires ont oublié les nombreuses concertations qui ont précédé les susdits évènements, dont les aspects néfastes restent à démontrer… Ce ne fut pas le cas par exemple, quand on décida, en mairie, pour "céder à la demande" de changer le nom de La Trinité, il est vrai qu'un sondage, clairement bidon, celui-là, fut organisé par le quotidien local, pas du tout aux ordres…
Tout cela, heureusement, ne dissuade pas les trinitaires, au travail ou en vacances, de répondre puisque les réponses commencent à arriver, sérieuses et argumentées pour la plupart.

14 août 2007

Figaro pas mort !


Je vous recommande le blog de l'UMP trinitaire (?) que je viens de découvrir, grâce au site des commerçants de La Trinité, que j'en profite pour remercier au passage de relayer notre information : ce site a le mérite de favoriser la pluralité, ce qui n'est pas si courant.
Les raisons de ma visite, qui n'est pas si courante non plus, au blog UMP ? Un mail m'informant qu'un post fait de la publicité à notre modeste enquête auprès de la population trinitaire. D'abord surprise, je le suis moins à la lecture du post qui, fielleusement, feint de s'interroger sur la légalité de notre démarche : allons bon ! Il est vrai qu'ils n'ont pas trop l'habitude, par là-bas, de demander son avis au citoyen lambda mais de là à considérer cela comme illégal, diable, diable !
S'il en était besoin, nous expliquerions que la présence de la maquette sur le site n'était qu'un effet d'annonce, qui a parfaitement rempli son usage mais qui, techniquement, s'avérait difficile à exploiter et source d'erreurs. Nous l'avons donc enlevé, à seule fin d'éviter les doublons.
Messieurs de l'UMP, consultez donc le site de la CNIL au lieu de lancer des affirmations insidieusement mensongères : "calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose" disait déjà Figaro en son temps, bien avant l'apparition des blogs… Mais cela ne fait qu'illustrer votre ignorance en la matière !

N. B. Je m'interroge sur l'en-tête un peu surprenante et pour le moins peu claire de nos voisins de blog : sous l'écusson trinitaire, une mention indique, approximativement, que ces informations sont "indépendantes de la mairie"… Comme diraient mes d'jeunes : LoL !!

13 août 2007

Retour et inventaire


Bon, c'est fait : grâce au contexte trinitaire et à son marigot politique, voilà que j'ai retrouvé le chemin de mon blog, un peu désaffecté ces temps derniers. Désamour ? Pas vraiment mais peu d'envie de communiquer dans un contexte post électoral difficile. Tentons une explication et une analyse honnête.
Tout d'abord, tristesse de la défaite présidentielle, bien sûr, dure à avaler mais ce n'est pas la première : tout au long d'une vie militante chargée, nous en avons tous connu des défaites (quand elle est due à des trahisons internes, c'est un peu plus dur à avaler mais beaucoup de socialistes, faisant la fine bouche, ont préféré jouer l'illusion de l'ectoplasme Bayrou, dont on voit ce qu'il reste aujourd'hui).
Par contre, ce qui a suivi, depuis l'élection, est encore plus démoralisant : les ralliements successifs au pouvoir en place, à nuancer entre la trahison pure et simple d'un Besson, payée à sa juste valeur, comme les 30 deniers de Judas, et ce qui a suivi.
Très différente, en effet, est la démarche d'un Kouchner qui n'en était pas à son premier essai. Depuis le PC de sa jeunesse, ce médecin emblématique, devenu ministre de Rocard, n'adhérera au PS que beaucoup plus tard, après avoir été porte parole du PRG. D'ailleurs, il avait annoncé la couleur bien avant l'élection, dès décembre dernier, en disant "qu'il se verrait bien ministre dans un gouvernement d'union nationale si Nicolas Sarkozy était élu", tout en réaffirmant sa fidélité au Parti socialiste. Cela ne l'empêchera pas de rejoindre l'équipe de Ségolène en début d'année, puis de prôner un rapprochement avec Bayrou ! Rien donc qui puisse surprendre chez ce médecin atypique, qui, bien qu'ayant été 10 ans ministre de gouvernements socialistes se disait mal traité par le PS ! Pas de quoi chagriner les militants, on sait que la reconnaissance du ventre n'est pas forcément ce qui est le mieux répandu et seule l'histoire jugera s'il a eu tort ou raison.
Encore différent est le cas de Lang dont la soif de pouvoir a fini par faire oublier le brillant ministre de la culture qu'il avait été sous Mitterrand, le rendant plus caricatural que sa marionnette. Mon seul regret est que, finalement, malgré ses manœuvres le président n'ait pas voulu, en prime, Claude Allègre, qu'on lui aurait bien donné par-dessus le marché (cela aurait tellement fait plaisir à mon frérot enseignant qui lui garde une dent bien aiguisée).
De fait, il faut se dire que de tout cela ne peut sortir qu'un bien : cela fait le ménage au sommet du PS et permet aux jeunes talents, dont il faut bien dire que notre parti regorge (ce n'est pas seulement pour les débaucher, comme un patron de club de foot achète les joueurs talentueux du club adverse pour les laisser sur le banc de touche), de jouer enfin leur rôle dans l'indispensable reconstruction que réclament les militants. Autre consolation : ce qui nous chagrine énerve encore plus les caciques de droite qui se voient voler des places qu'ils estimaient, à juste titre, mériter.
Bref, nous les militants de base, voulons complètement nous désolidariser de cette cuisine. Notre volonté est de voir sortir de cette expérience un grand parti de gauche moderne, qui conserve toutes ses valeurs morales et se rende digne des espérances que les électeurs de Ségolène ont placé en lui, qui semblent à certains galvaudées.
Il faut dire, là aussi, que les déclarations à l'emporte pièce de cette dernière n'ont pas non plus arrangé les choses, mais elles ont aussi été utilisées en dehors du contexte dans lequel elle s'est exprimée : dire que le SMIC à 1500 € lui a été imposé est une réalité qui vient de la synthèse sur le projet socialiste. Lors des débats participatifs qu'elle a imposés, elle a pu se rendre compte à quel point cette mesure imprécise (net, brut ?), était mal comprise, voire mal appréciée de ceux qui se situaient juste au-dessus et qui n'ont pas suffisamment entendu ce qu'elle indiquait dans son pacte présidentiel. Cette mesure devait faire l'objet d'une négociation avec les syndicats dans un cadre plus large sur le pouvoir d'achat, les salaires et l'emploi. Réduire cela à dire qu'elle ne croyait pas à ce qu'elle préconisait est caricatural et mensonger, même si le propos raccourci prête à confusion, indiscutablement.

12 août 2007

LES FRÈRES ENNEMIS (devinette facile à l'usage des Trinitaires)


L'un se pique d'avoir des lettres, l'autre de les ignorer…
L'un utilise ses classiques, parfois à contre-sens, l'autre se joue de la grammaire et préfère la rhétorique…
L'un est aux commandes et l'autre pas… mais y aspire…
L'un assène des formules creuses dans des éditos illisibles pour les ¾ de la commune et l'autre en dénonce le coût dispendieux…
L'un étale sa superbe et son mépris de lettré, l'autre son ironie "paysanne"

MAIS NE VOUS Y TROMPEZ PAS, CE SONT LES MÊMES !! Simplement, le second a eu l'heur (ou le malheur, selon la façon de voir les choses) de déplaire au premier et a été destitué de ses fonctions. Il attaque donc tous azimuths et élabore, comme il l'avait fait en partenariat avec le premier, un programme pour le bonheur des trinitaires, du moins vu de son prisme. Il s'est entouré des déçus du précédent, forcément nombreux, ce qui n'était pas très difficile à pronostiquer, en raison de la façon dont ils ont été élus.

Ils ont, l'un et l'autre, trompé les trinitaires en dénonçant la politique du mandat précédent, en critiquant des projets qu'ils se sont empressés ensuite de terminer et de valoriser.

La critique est aisée, l'art est difficile, et l'art de gouverner une commune ne s'improvise pas : il y faut, selon nous, de l'humilité, de l'écoute et quelques valeurs morales fondamentales, comme veiller à l'intérêt commun plutôt qu'aux intérêts particuliers, par exemple.
Or donc, il s'agit avant tout d'écouter les uns et les autres au lieu d'asséner des vérités. C'est ce que nous attachons à faire, tranquillement, pour élaborer, avec les trinitaires et seulement avec eux et pour eux, un programme municipal pour le mandat à venir, dans un état d'esprit qui diffère sur la méthode et refuse les promesses dont on ne sait si on pourra ou non les tenir.

Laissons le premier à ses rodomontades, le second à ses caricatures et à ses libelles ! La politique, qui n'est pas un gros mot, quoiqu'en pense le premier magistrat qui taxe l'autre d'en faire, ne se fait pas par le mépris mais par les valeurs, encore une fois, qui sont le respect de l'épanouissement de chacun, la protection des faibles et la création des conditions d'une bonne vie pour chacun d'entre nous, autant que faire se peut, dans un monde de plus en plus compétitif, dans lequel nous devons assurer à chacun les chances de gagner et de plus en plus dur pour les plus faibles, que nous devons protéger.

Pour le reste, le choix de telle ou telle option, c'est en fonction de cette boussole que l'on se donne que l'on prendra, tous ensemble et en concertation, les décisions qui sembleront les meilleures. Rien de plus simple, direz-vous ? C'est déjà, en soi, tout un programme !