20 avril 2007

Quand on est de gauche, on vote à gauche


Point presse du 18 avril : Strauss-Kahn
Vidéo envoyée par PartiSocialiste

19 avril 2007

Syllogisme, sophisme, ou moutons bêlants ?


Souvent entendu ces jours-ci, le dernier slogan en forme de syllogisme à la mode chez les intellos dits de gauche ou comment faire battre Sarko sans voter pour Ségolène :
· La gauche est contre Sarkozy
· Bayrou est contre Sarkozy ·
· Donc Bayrou est de gauche.
Exemple flagrant d'une absurdité qui fait des dégâts dans nos rangs, spécialement de ceux qui sous des raisons diverses, renâclent en réalité à voter pour une femme, phénomène d'ailleurs souvent rencontré chez des femmes (une des tribus dont parlait le Nouvel Obs de la semaine dernière). Et d'aucuns de renchérir : "si au 2e tour, Bayrou a plus de chances de battre Sarkozy que Royal, ne tergiversons pas, votons donc Bayrou aux présidentielles. Ensuite, la gauche gagnera les législatives dans la foulée… Sacrée stratégie : pour lui, c'est pain bénit puisque, par ailleurs, la droite n'aura aucun mal à voter pour un candidat clairement de droite et, sur bien des points de son programme, proche de celui de Sarko mais plus présentable que lui et qui fait moins peur. Mais le coup, on nous l'a déjà fait la dernière fois avec Chirac, souvenez-vous de ce qu'on a pris dans les dents depuis lors : les retraites, la sécu, et j'en passe... Autant se jeter dans la gueule du loup tout seul, au moins on est sûr d'être mangés ! Drôle d'époque où certains en sont réduits à finasser de la sorte : si on est de gauche, on vote à gauche, sinon on vote Bayrou, il n'y a pas de honte quand on est à droite mais on devrait savoir où on est : à droite. Je sais, ce discours est un peu manichéen mais bon, j'en ai un peu marre des sophismes de tous poils...

13 avril 2007

Dangereuses illusions


Lue, ce matin, une intéressante tribune de DSK, que les médias disent absent de la campagne, et dont la tribune reflète bien ce que je ressens au quotidien dans mes contacts au porte à porte ou dans les discussions :
"Où que j’aille, ce sont les mêmes sentiments qui sont partagés par celles et ceux qui m’interpellent lors des meetings que je tiens. Des sentiments très forts. De l’inquiétude, certainement. Nicolas Sarkozy a révélé son vrai visage au cours de ces dernières semaines. Le ministère de l’immigration et de l’identité nationale qui rappelle les plus sombres heures de l’histoire de notre pays. La stigmatisation, encore et toujours, lors des évènements survenus à la gare du Nord. Et désormais, la reprise à son compte des pires théories néo-conservatrices faisant primer l’inné sur l’acquis. Comment « tout pourrait devenir - soi-disant - possible » avec Nicolas Sarkozy, si lui-même affirme que tout est joué d’avance ? Une incohérence de plus. À trop souffler sur le feu, on risque un retour de flammes à la mesure de l’énergie déployée pour l’attiser.
Une autre inquiétude. Celle de voir marcher l’illusion déployée par François Bayrou pour faire croire que la droite n’est pas différente de la gauche et que le PS et l’UMP n’ont de différent que le nom. Nier le clivage droite gauche c’est, je le répète, être aussi injuste envers le passé qu’inopérant pour l’avenir !
Des inquiétudes donc, mais des attentes aussi. Les hommes, les femmes, les jeunes que je rencontre ont soif de pédagogie, ils attendent du politique une vision pour la France et l’Europe de demain. Le pacte présidentiel de Ségolène Royal trouve en eux une résonance profonde. Alors que la campagne prend parfois des tours infantilisants, les personnes que je vois ont pleinement conscience que notre pays se trouve confronté à des échéances déterminantes
pour notre avenir collectif : l’éducation et l’université, les retraites, la sécurité sociale, la dette, l’emploi- notamment des jeunes, la relance de l’Union…
Et puis, enfin, de l’espoir. L’espoir que je sens monter en parcourant ainsi la France dans la dernière ligne droite de cette campagne. Un espoir qui n’est pas mesuré par les sondages, mais
qui est bien présent. Celui de voir Ségolène Royal élue. Celui de voir une majorité de gauche s’imposer à l’Assemblée Nationale et porter un ensemble de réformes pour bâtir ensemble une France plus juste. Inquiétude, attente, espoir : ces sentiments mêlés, exacerbés par l’importance des échéances électorales à venir, animent en profondeur notre pays. Seule Ségolène Royal est en mesure d’y répondre. Seule la gauche est à la hauteur des défis auxquels le pays doit faire face."

Dernière inquiétude, pour ma part, celle de voir que l'outsider de la campagne est bien le même que la dernière fois, celui qui n'a pas besoin de parler pour être présent : il cristallise les colères, les rages des exclus du système, de ceux qui pensent, comme le dangereux Bayrou, que la gauche et la droite, c'est pareil, qu'on a essayé les deux et que rien ne va mieux dans leur quotidien… Ils ont raison dans leur colère mais tort aussi, parce que l'on oublie vite. Les bilans, ce devrait pourtant être l'heure d'en tirer : qui le fait ? On ne parle que des programmes mais le passé n'est-il pas la meilleur garant de l'avenir ? Or, les deux candidats de la droite classique réussissent l'exploit de faire oublier qu'elle tient tous les rênes depuis 5 ans et qu'en 2002, après Jospin injustement exclu de la bataille, il n'y avait plus de trou de la sécu, la dette était moins importante et le pouvoir d'achat de chacun d'entre nous était meilleur qu'aujourd'hui… Serions-nous amnésiques ?

10 avril 2007

Heurs et malheurs…


Connaissez-vous la règle d'or pour assurer la fréquentation correcte d'un blog ? La régularité, je sais, je sais… Le moins qu'on puisse dire est que ce n'est pas le cas de cette modeste rubrique qui n'a été démarrée, en fait, que pour s'offrir un endroit où déverser ses états d'âme. Or, je dois le dire, l'heure n'est plus aux états d'âme : comme le disait notre président de la république, en d'autres circonstances et dans un éclair de lucidité qu'il faut malgré tout saluer : "la maison brûle et on regarde ailleurs". C'est ce que je ressens depuis un certain temps à l'approche des élections municipales, quand je vois nos intellos, souvent enseignants notamment, faire la fine bouche et loucher du côté du challenger de droite, qui joue les bons apôtres et se vêt de la défroque de l'agneau (c'est pour mieux te manger mon enfant…). Je suis quand même surprise, quelle que soit la détestation qu'ait pu susciter notre candidate par le passé, de voir que des gens réputés intelligents prennent le risque de voir une 2e fois la droite et l'extrême droite au pouvoir pour 5 ans, quand on regarde ce que l'on a pris dans les dents sur les 5 dernières années… Mais, bon, chacun fait ses choix et prend ses responsabilités ! Pour ma part, j'ai pris mon bâton de pèlerin pour faire du porte à porte et tenter de convaincre les hésitants. Dans les quartiers dits difficiles, c'est un vrai bonheur, pas trop de soucis à se faire, les jeunes maghrébins vont venir voter ensemble et savent pour qui voter, parce qu'ils savent bien ce qu'ils ne veulent pas, (par contre, il ne faudra pas les décevoir…). Pour les autres quartiers, c'est un peu différent mais cela vaut la peine de le faire, et c'est très instructif, de surcroît…
Tout ça pour tenter d'excuser mon long silence mais je dois à la vérité de dire que le militantisme n'est pas la seule raison de mon long silence. Mes mésaventures informatiques en sont aussi responsables : depuis que Blogger a fait sa migration sur Google, mon ordinateur, sans doute sectaire, refuse de me laisser me connecter à la base administrateur, quel que soit le pseudo que je lui donne (sans doute une histoire de coockies, si quelqu'un a la solution, je prends). Je suis donc obligée de me connecter par des PC étrangers ou de solliciter des intermédiaires, ce qui casse un peu l'ambiance… mais je vais essayer de faire avec, ou plutôt sans… À suivre