12 septembre 2008

La mémoire collective et le quotidien....


Au-delà des dates marquantes de notre vie personnelle, qui sont des repères forts, il est des évènements dans la mémoire collective qui permettent de dater précisément le lieu où l’on était à l’époque et ce que l’on faisait, avec qui on se trouvait : ainsi, j’en discutais l’autre jour avec mon Nicolas qui se souvient de ce qu’il faisait le 11 septembre 2001, et de la façon dont il a ressenti, comme tous les enfants, ces images qui repassaient en boucle sur toutes les chaînes de télé. C’est évidemment variable selon l’âge et la sensibilité aux évènements.
Naturellement, je pourrais en trouver d’autres mais les deux évènements qui m’ont vraiment marquée, le plus ancien pour moi est l’assassinat de Kennedy, les images fortes du président assassiné dans sa limousine, et celles, orchestrées par son épouse, de ses obsèques, avec le salut du petit garçon devant le corbillard de son père, images destinées à frapper l’opinion, bien sûr, mais qui n’en restent pas moins émouvantes parce que ressenties par tout un peuple.
La suivante, encore un 11 septembre, un matin de rentrée scolaire 73 (elle était plus tardive…) où nous avons appris, le cœur serré, « l’assassinat suicide » de Salvador Allende, et avec lui, la mort de l’espoir et le début des années noires pour tout un peuple.
Hier, jour de rentrée pour le conseil municipal, jour de présentation des motions sur la section rescapée de La Vallée du Paillon, et réunion du conseil syndical dans ma copropriété. Comme toujours, il faut choisir et le choix est presque naturel pour moi : c’est le spectacle du conseil municipal que je choisis, d’une saveur différente selon qu’on le vit autour de la table ou dans l’assistance… Le spectacle était bon hier soir, et je ne regrette pas d’avoir démissionné, quelle qu’en soit la frustration, pour laisser ma place à mon colistier, qui défend parfaitement bien ce que j’aurais voté moi-même, avec l’avantage de n’avoir pas à se concerter avec quelqu’un d’autre que lui-même, bien qu’il sollicite toujours mon avis, nous agissons en parfaite symbiose, je le dis parce que je sais que la question se pose pour certains