24 mai 2008

Un bienfait n'est jamais perdu...


Il était intéressant de nous sacrifier sur l'autel de l'union avec le PC lors des dernières élections municipales pour obtenir un accord départemental, accord obtenu grâce aux bons soins du camarade Cuturello : pour prix de cette trahison, voilà-t-il pas que les maires PC de la vallée lancent un appel pour le 2e tour de l’élection législative partielle dans la 5e circonscription… à soutenir le camarade Cuturello qui reste seul en lice contre Estrosi ? Que nenni ! Ils appellent à l’abstention ! Il est vrai qu’ils l’avaient déjà fait dimanche dernier alors qu’ils avaient un candidat en lice… On ne plaisante pas dans les relations avec le sieur Estrosi dans la vallée…
Morale de l’histoire : un bienfait est toujours récompensé…

06 mai 2008

J’ai mal à ce qui fut mon parti….


Comme un blessé amputé d’un bras continue à souffrir de son bras disparu, j’ai mal à mon parti, ou du moins ce qui fut mon parti puisqu’à ce jour j’en suis encore exclue.
Pourquoi cette déclaration ? Normalement, un socialiste, fût-il exclu, doit avant tout défendre le parti et ses intérêts, au-delà de sa personne. C’est ce qui caractérise un bon militant : permettre que l’intérêt commun puisse continuer à jouer pour défendre les intérêts des millions de français, qui souffrent aujourd’hui de la politique menée par le gouvernement, qu’ils aient voté pour lui ou pas, ce qui ne change rien au résultat.
Or, la lecture de la « déclaration de principes » du PS, nouvelle mouture, apporte des éléments intéressants par rapport à l’avenir du parti. Il est intéressant de voir que cette déclaration est passée comme une lettre à la poste, même si elle ne sera votée qu’à la mi-juin, après un vote des militants. Mais la messe est dite : le PS refuse de s’installer « dans la posture suicidaire de gardien de musée », qui lui promettrait du même coup « le sort réservé au vieux frère communiste ». Je cite encore le Nouvel Obs : « l’ancien dogme est tombé. Ce n’était qu’un mur de papier. Il n’a pas été défendu. Plus personne n’y croyait. ».
Voilà qui est bel et bon, cela ne présage pas quand on connait le parti, de ce qui sortira du prochain congrès, comme si tout le monde retenait son souffle avant la bagarre. Et surtout, on le voit dans les différents courants, chacun se garde de faire des vagues pour se positionner ensuite dans le meilleur angle d’attaque. Ce n’est pas nouveau, de fait, on le sait, il ne suffit pas d'avoir une carte pour être socialiste, loin s'en faut, alors pourquoi en parler ?
De fait, je veux dire, notamment à l’éclairage de ce qui précède, qu’un parti qui se veut moderne et rénovateur doit faire le ménage dans ses rangs et ne plus tolérer les pratiques que l’on a connues un peu partout en France mais spécialement dans notre beau département des Alpes Maritimes. Notamment, la bataille personnelle qu’a menée le premier secrétaire fédéral depuis deux ans pour satisfaire sa soif de pouvoir personnel : aidé de responsables de courants différents intéressés par ses manœuvres, il a poussé sciemment à la faute son concurrent direct à la mairie de Nice alors que sa responsabilité de premier fédéral aurait dû lui imposer de laisser ses ambitions de côté et d’aider celui qui avait déjà travaillé pendant un mandat avec tous ses partenaires (lesquels partenaires se sont empressés de quitter le navire et de rallier le seul restant légitime aux yeux de la règle d’investiture).
A la minute où j’ai entendu l'annonce du départ de Patrick Mottard sans passer par la case investiture, j’ai su que commençaient mes problèmes et je l’ai annoncé à mes futurs colistiers. Je ne me suis pas trompée. Instantanément convaincu qu’il lui fallait rassembler autour de lui les restes de la gauche épars ici et là, le premier secrétaire fédéral a, immédiatement et sans scrupules par rapport à la parole donnée, cédé au chantage du PC qui n’avait, en échange d’un accord départemental comme seule exigence que la tête de liste à La Trinité (« tu comprends, ils sont sûrs de gagner, ils n’ont perdu que de 7 voix ! »). Nous n’avons pas pesé lourd devant cette aubaine (qui s’est révélée par la suite un marché de dupes au regard de ce qu’ils s’engageaient à céder sur le reste du département… mais bon !). Cela a permis d’achever de brouiller les cartes, en servant nos adversaires, un imbécile (parait-il incontrôlable !) allant même jusqu’à écrire dans un tract – torchon que j’avais été exclue, et sommé de s’expliquer, il ajoutait « parce qu’elle a fait de mauvaises choses ! »
Nous disons nous qu’il s’agit là de fautes majeures, à la fois morales ( ?!) mais surtout politiques qui se traduisent par les résultats que l’on connaît, tant à Nice qu’à La Trinité. Nos efforts pour faire comprendre la situation et expliquer que les options et les engagements du parti socialiste étaient dans notre liste et pas ailleurs ont été vains et les logos portés par la liste PC ont brouillé évidemment noter message.
Pourtant, pas un instant, je ne regrette la belle campagne propre et digne que nous avons menée dans l’adversité, avec une liste de gens solidaires, compétents et qui ne se battaient que pour faire avancer les choses et pas leur devenir personnel.
Mais je dis que l’exclusion qui a suivi notre position ferme est un déni de justice et que ceux qui l’acceptent sans broncher ou en ruminant mais qui maintiennent en place de tels personnages soutiennent en réalité cette faute politique majeure. Ce n’est pas en se débarrassant de tous ses opposants que l’on fait progresser le parti, on ne fait que progresser soi même et ceux qui laissent faire en sont les complices, qu’ils le veuillent ou non. Si on veut rénover le parti, il faut sans nul doute réintroduire un peu de morale et d’éthique, sinon ce ne sera que de la poudre aux yeux.