31 mars 2006

Triste soirée


Entre l'annonce, juste avant d'entrer en conseil municipal, de la validation du CPE par le conseil d'état et la tenue, encore une fois navrante de ce conseil, pas de quoi pavoiser ni être fier du fonctionnement de notre démocratie. Apparemment, d'après ce que disent les pronostics, Chirac devrait ce soir en marche forcée promulguer la loi. Si ce n'est pas de la provoc ou de l'inconscience, je ne sais pas comment cela s'appelle. On apprenait en sortant du conseil que des wagons avaient brûlé à Marseille, ce matin, des routes sont bloquées. Jusqu'aux collégiens de la commune qui s'y sont mis hier matin en bloquant l'entrée du collège et qui recommencent ce matin : difficile d'imaginer que les grands du collège, comme leurs aînés lycéens et étudiants ne se sentent pas concernés par le contexte violent que le gouvernement entretient à plaisir par volonté de laisser pourrir la situation. Espérons que tout cela n'aura pas de conséquence sérieuse et se déroulera sans incidents mais c'est aussi leur apprentissage de la démocratie... Pour le conseil municipal, même autisme que plus haut : malgré le dépôt, dans les délais légaux, d'une proposition de motion à voter par le conseil sur les dangers présentés par le projet de l'usine Vicat, le maire refuse arbitrairement tout vote de motion, quel qu'en soit l'intérêt. Il suggère à chaque conseiller de signer le texte qu'il portera ensuite lui-même en préfecture : bel effort mais qui ne sera transcrit nulle part et qui n'apparaîtra pas dans le compte rendu. Il refuse même de lire le projet pour l'information du public... Comme le lui crie mon collègue Raga : il a beau jeu de parler à longueur de tribune dans son canard de l'absence de démocratie en Chine, il se comporte en despote lui aussi en s'accrochant à un principe ridicule : "nous avons décidé (IL a décidé !) depuis le début de mandat de ne pas voter de motion". Lui rappeler que tous les maires de la vallée, droite et gauche confondues et, même, le conseil général (dangereux repaire de gauchistes s'il en est...) l'ont voté sans état d'âme est inutile. Cet incident révélateur de son fonctionnement n'était que la conclusion d'un conseil sur le vote du budget primitif sans grand intérêt, avec les traidtionnels numéros de clowns des électrons libres (le nôtre surtout) et les aboiements habituels de l'adjoint roquet : celui qui vient de recevoir la médaille de jeunesse et sports (pour avoir autrefois, dit la rumeur, craché sur un arbitre ?) Bref, rien de bien passionnant. À noter la délibération qui remet sur les rails (!) l'enquête sur le tram... On repart pour un tour : cela permet de retarder encore un peu avec une bagarre en perspective entre Cagnes et la Trinité. Et encore, on ne parle pas du retrait de Thalès du projet, encore une belle histoire ! Au bout du compte, est-ce que le projet du tram, certainement utile, vaut vraiment la peine pour nous jusqu'à La Trinité ? La question était en débat hier soir, il faudra la poser pendant l'enquête, c'est au moins l'intérêt de la remettre en chantier...

30 mars 2006

Comment s'en débarrasser ?



Comment Villepin ne voit-il pas que plus le temps passe et plus, dans les sondages, les anti-CPE augmentent ? Il sont à 82 %, attention, c’est, à peu de choses près, le score de l’élection de Chirac (ce chiffre devrait le faire réagir !), élection qu’il nous a extorquée parce qu’on pensait, naïvement, que tout (même lui !) valait mieux que les idées du FN au pouvoir. Mauvais calcul, qu’on ne refera plus puisque, de toutes façons, Sarko, qui fait mine de prendre ses distances avec le premier ministre pour ne pas être contaminé par sa chute dans les sondages, pique, sans vergogne, toutes les idées et les thèses défendues par les haineux congénitaux. Comment le premier ministre ne voit-il pas que, de toutes façons, en tant que fusible il est grillé ? Grillé pour grillé, autant s’en sortir par le haut mais après toutes ses fanfaronnades, c’est pas simple, c’est sûr… Excellente lettre de réponse à Chirac de la part du responsable CFDT (désolée, c’est mon syndicat, je fais la promo…) à la proposition de rendez-vous de Villepin mais faudra-t-il aller encore plus loin ? Entendu le député Pierre Lellouche dire en substance : « solidaire, oui, suicidaire non ». Assez bien résumé, de fait, la solidarité gouvernementale.0

28 mars 2006

manif du 28 mars 2006

Galouzeau de Villepin, testa dura, rumpé tantifle,
sian due million à ti dire: à la rémenta lou "CPE "

DSCN0541
Vidéo envoyée par trinitaire

On continue ou il le retire ?


Incroyable manif pour Nice que celle de ce matin : j'ai traversé à 10 h -1/4 le parvis d'Acropolis, déjà plein, avant de rencontrer des visages connus : beaucoup de gens peu habitués des manifestations de rues étaient là, et pas que des jeunes mais de tous âges, des gens graves qui n'étaient pas là pour le fun mais poussés par la colère devant la surdité de nos ministres. Rien que dans mon entreprise sophipolitaine, nous étions 4 fois plus nombreux que d'habitude, soit plus d'une douzaine, sans compter les collatéraux ou la jeune génération (n'est-ce pas, Nicolas ?). J'ai fait un bout de chemin avec un couple d'anglais en vacances qui ont fait toute le parcours avec nous en nous expliquant qu'il fallait tenir parce que pour eux, c'était foutu, et depuis longtemps ! Ils ont pris des photos pour faire passer dans leurs journaux et on a discuté un moment de la façon dont on nous rebat les oreilles des jeunes français obligés de s'expatrier pour fuir les charges sociales infâmes de notre pays... Oui, nous ont-ils dit mais au prix de quelle précarité ! Ça fait du bien d'entendre dire à l'extérieur que l'on comprend notre spécificité et même qu'on nous l'envie et qu'on nous encourage ! Pour une fois, je n'ai pas eu honte de Nice, c'est là que je reconnais ma ville... Eh oui, j'y suis née, j'aime cette ville et je ne la quitte jamais longtemps mais comme c'est dur parfois d'assumer cette appartenance ! Alors, vive nous, nous étions là, tous très solidaires, et nous ne lâcherons pas !

26 mars 2006

Un sondage déprimant ?


Selon un sondage récent, trois français sur dix, soit un tiers environ de la population française s'affichent maintenant ouvertement racistes. Nous savons tous qu'une bonne partie de nos compatriotes, bons franchouillards, ont un bon vieux fond raciste mais, jusque là, on hésitait à l'afficher ! Tout se passe maintenant comme si le discours était décomplexifié : on n'hésite plus à le dire et même à le proclamer alors que, normalement, la loi punit les propos à caractère raciste. De fait, les résultats de ce sondage interviennent alors même que les violences et les menaces à caractère racistes diminuent ! Effet catharsis ? Si c'était le cas, ce serait moindre mal !
Mais il me semble que l'exemple donné par certains responsables politiques, notamment celui du ministre de l'intérieur permet à ce sentiment de s'exprimer sans trop de gêne. Ce qui est choquant, me direz-vous, ce n'est pas qu'ils le disent mais qu'ils le pensent et il faudrait, en fait, trouver le moyen de lutter contre ce sentiment plutôt que contre son expression.
Mais en dehors des idéologues intellectuels, il me semble qu'une bonne partie de ce racisme exprimé vient des difficultés de la vie quotidienne occasionnées par la précarité et le chômage quand on est dans la merde, il faut un responsable et celui-là, le responsable, c'est le voisin qui n'est pas comme moi, qui ne vit pas comme moi ou ne mange pas comme moi, bref, il faut un bouc émissaire. Si nous faisons un peu notre autocritique, nous avons souvent besoin de ce type d'excuse pour justifier nos difficultés ou nos échecs. Cela me fait irrésistiblement penser à la tribu de Benjamin Malaussène, personnage de Pennac dont la profession est justement "bouc émissaire" pour les galeries Lafayette ou quelque chose d'approchant. Je crois qu'une des mesures de salubrité serait de faire lire son bouquin, petit chef d’œuvre de tendresse et d'humour où l'entr'aide et la chaleur humaine aident à assumer les difficultés de la vie quotidienne. Tiens, je crois que je vais relire la trilogie Malaussène pour me remonter le moral ! Si vous ne l'avez déjà fait plusieurs fois, lisez-le et surtout faites le lire autour de vous, il y a des livres qui devraient être recommandés par la sécurité sociale... pour éviter l'arrivée du borgne (tiens, moi aussi, je fais du racisme, comme quoi, il y en a de salutaires, ce sondage n'est peut-être pas si grave...)

22 mars 2006

Prise illégale d'intérêts


Ça y est, notre plainte contre X (X qui est aisément reconnaissable à l'énoncé des faits mais qui n'est pas seul en cause, évidemment) a été déposée ce matin auprès du Procureur de la République. L'objet de la plainte : une délibération votée par un adjoint (le premier) sur un modification du POS -PLU qui concernait un changement de zonage lui permettant opportunément de régulariser son activité implantée dans une zone qui ne l'autorisait pas. De ce fait, l'année suivante, cette dite activité a pu être régularisée, puisque c'était le but de la manoeuvre, quoiqu'il en dise naturellement. La justice en décidera, puisque notre recours au Tribunal administratif souffre, semble-t-il, de vices de procédure. Affaire à suivre, donc.

21 mars 2006

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas...


Fin de semaine, depuis jeudi, un peu délire, même pas 5 minutes à consacrer à cette chronique ou pas envie de raconter des horreurs. Heureusement, la soirée d'hier a compensé celle de jeudi, à mettre dans la liste des choses à éviter. Cependant, elle avait aussi mal commencé : réunion de mise au point avec nos collègues, avalage de couleuvres en tout genre, que ne faut-il faire au nom de l'unité ! On verra bien si ça marche mais j'en doute fort. Désolée de ne pas être plus claire mais il s'agit de messages subliminaux…. Je préfère revenir sur l'après midi et la soirée d'hier : à deux heures, une manif sous un ciel en demi-teinte, avec même quelques gouttes de pluie mais vite dispersées (le ciel était avec nous, finalement…) : il nous a semblé voir un peu moins de jeunes que le 7 mars - d'affreuses mauvaises langues ont dit que le samedi après-midi, ils ne pouvaient pas manquer les cours… Pas de cours le samedi ? Justement ! mais c'est vraiment du mauvais esprit ! - De fait, l'ensemble des manifs est un franc succès, Fred m'appelle en me parlant de celle de Paris, extraordinaire, avec 1/3 de plus que la dernière fois, comme ici finalement, avec 60% d'étudiants et lycéens selon elle, un peu plus qu'ici mais n'oublions pas que nous sommes à Nice ! Si après cela, Villepin et consorts continuent à s'enfermer dans leur autisme, il faut craindre pour la paix sociale, et ils prendraient une énorme responsabilité. Puis, direction vers la Cité du Soleil pour l'après-midi "Cabaret des Arts", que nous prenons en cours de route malheureusement, organisée par une nouvelle association trinitaire au nom un peu aride, Trinité Connaissance et Développement, dont l'activité mériterait, si je puis me permettre, un affichage plus facile à retenir, car l'adresse est à retenir : soirée de vrai bonheur à écouter des artistes de qualité réelle. Pour raison de manif, nous avons manqué la partie contes et poésies mais nous avons écouté un groupe de jeunes artistes sous la houlette de leur prof de musique, puis Djamel lui-même, qui a pris un vrai bonheur à jouer avec le désormais célèbre groupe "Lo Mago d'en Casteù" (je vous conseille d'acheter un de ses CD, ce sont de petits bijoux en niçois, on ne s'en lasse pas et il y a les paroles pour les "estrangers" : parole et musique de Christian, notre jardinier poète qui parle des moments de bonheurs quotidiens, de parler de sa meuf, de ses convictions, de son pays : à ne pas manquer). En fin de soirée, un duo exceptionnel qui commence lui aussi à être reconnu à la mesure de son talent, Docteur Blues et Mister Rag" : on en redemande dès que possible ! Quel dommage qu'une soirée de cette qualité, (entrée libre, s'il vous plait, grâce au soutien apporté par les intervenants à cette nouvelle association) ne puisse bénéficier d'un cadre plus approprié : certes la petite salle de la Cité du Soleil permet de vivre des moments exceptionnels pour le bonheur de quelques initiés mais j'avais un moment de nostalgie en voyant les performances techniques en pensant à notre auditorium mort né prévu dans le centre culturel et abandonné. Mais c'est vaine polémique que de parler du passé, tournons-nous vers l'avenir et vers nos projets …

18 mars 2006

manif du 18 mars 2006


manif du 18 mars 2006
Vidéo envoyée par trinitaire

15 mars 2006

L'arroseur arrosé


Pas grand chose à dire sur l'actualité : le spectacle de Villepin s'enferrant avec son CPE serait risible s'il ne s'agissait de bien plus grave de ce qu'il s'efforce d'expliquer ! Plus il essaie de rassurer, plus l'exaspération des jeunes monte et le calcul de savoir combien d'universités sont touchées, bloquées ou complètement paralysées est totalement lunaire, voire pathétique : ce qui est clair, c'est que c'est le bordel et qu'il en est seul responsable ! Du coup, nouveau raidissement du personnage : "le CPE marchera !"
Comment mieux se tirer tout seul une balle dans le pied ? Tout allait bien pour lui, il apparaissait comme le challenger probable du nabot, et il est allé se piéger tout seul en voulant aller vite et doubler sur la corde son adversaire en montrant qu'il était seul capable de produire le changement salvateur. Il avait pourtant soigneusement choisi les dates en tablant sur le pourrissement des mouvements pendant les vacances de février. Las, les vacances sont passées, c'est raté, on est toujours dans la rue et cela ne semble pas prêt de s'arrêter.
Malheureusement pour lui, il a tellement plastronné sur le fait qu'il ne reculerait pas, contrairement à ses prédécesseurs, qu'il lui est difficile de le faire sans perdre la face, alors qu'il n'y a aucune honte à reculer quand on s'est trompé ou de projet ou de méthode. Le fait est que, même s'il gagne la bataille, il a perdu son pari et sa crédibilité, sa cote en chute libre dans les sondages en est la meilleure preuve. Le voilà au même niveau que Raffarin qui, lui, n'avait pas les mêmes ambitions présidentielles… Sic transit gloria mundi !

14 MARS 2006 NICE


14 MARS 2006 NICE
Vidéo envoyée par rolivez
Les lycéens du lycée Guillaume Apollinaire, manifestent pour le retrait du contrat poubelle embauche

12 mars 2006

Droit de réponse


Alertés par des lecteurs de Nice-Matin surpris de nous voir mis en cause sur le vote de l'installation d'un microsite dans un quartier de la commune, nous avons adressé vendredi au quotidien la demande de droit de réponse ci-dessous. Nous la diffusons ici au cas où...
L'article paru ce jour dans la rubrique "Nice régions", La Trinité appelle de notre part une réponse immédiate : à propos du microsite voté lors du dernier conseil municipal à la quasi unanimité, vous évoquez les agissements d'une conseillère municipale d'opposition, J. RAIMOND-BUSH à qui vous attribuez l'étiquette PS. Nous vous demandons donc de préciser :
1. que l'ensemble des élus PS et PC présents et représentés ont voté pour l'implantation du microsite, qui fait partie des mesures que nous préconisons chaque fois que possible dans les quartiers pour permettre aux jeunes du quartier de disposer d'équipements à proximité de chez eux. Seule J. RAIMOND-BUSH a voté contre ce projet, pour des raisons qui lui appartiennent et n'a pas cru bon de préciser ce qu'elle votait pour l'élu absent (PC) qu'elle représentait.
2. que cette personne n'a jamais été membre du PS de La Trinité : elle se considère et se proclame régulièrement "électron libre" en séance et nul ne l'ignore au sein du conseil municipal et notamment le maire lui-même à qui je l'ai signifié clairement lors d'une réunion. Je trouve donc mal venu que ce dernier joue ainsi la division pour le plaisir, ce qui ne semble pas être le rôle d'un élu responsable.

11 mars 2006

Total délire !


Ca y est : la diarrhée verbale qui affecte not'bon maire, cantonnée jusque là à ses édito, affecte maintenant son comportement général : il est parti en guerre et, avec la complicité de ses amis de Nice Matin, notamment celle de l'auteur de l'article d'hier avec qui il déjeune régulièrement, il est parti en campagne contre une élue d'opposition "sans étiquette", totalement incontrôlable elle aussi : ils font la paire, en fait, tous les deux.
Ce qui est moins drôle, c'est quand il feint de croire (et qu'il écrit) qu'elle est dans notre famille politique et qu'il s'en sert contre nous, comme avec un fusil à double détente ! Ainsi, dans notre dernière tribune du journal municipal, nous dénoncions un article critique du premier adjoint sur l'augmentation des taux d'imposition de la Région, en évoquant la manipulation des chiffres. En face de cet article, au lieu de contester ce que nous disons, il répond, manipulation pour manipulation selon lui, en dénonçant là aussi les agissements de la susdite personne, certes contestables mais qui ne peuvent nous être imputés, sauf avec beaucoup de mauvaise foi. Il parait que c'est de bonne guerre, m'a répondu un personnel de l'équipe municipale. Je veux bien que l'on parle de guerre à condition que ce soit pour des sujets qui en valent la peine. Nous avons adressé un droit de réponse à Nice Matin, nous allons le distribuer en ville pour que les choses soient claires et nous allons, par ailleurs, faire le ménage chez nous : continuer à accepter de signer les articles de son nom est une erreur et il va nous falloir clarifier tout cela avec nos petits camarades pour ce qui concerne les signatures des articles.
Si Scoffié pense avoir gagné en faisant des amalgames, il a tort car cela va nous permettre de mettre les choses au point. Merci, monsieur le maire, dans votre délire, vous nous rendez service mais vous ne vous grandissez pas en entretenant cette atmosphère : nous souhaitons, quant à nous, rester sur le terrain des idées et pas des attaques "ad hominem"...

10 mars 2006

Il fallait oser !


Après avoir dû annuler son voyage aux Antilles au moment du débat sur le "rôle positif" de la colonisation" alors que ses propos sur la racaille avaient, là-bas aussi, été peu appréciés, les choses se sont apaisées et l'on voit au JT Nicolas Sarkozy se refaire une santé sur fond de provocations et de fanfaronnades répétées. Stupéfaction de l'entendre hier soir en meeting là bas, utiliser sans vergogne l'affaire du meurtre d'Ilan pour justifier a posteriori ses propos : "j'avais bien raison de parler de racaille" ! Si ce n'est pas de la récupération, et totalement indigne, je ne m'y connais pas ! Décidément, cet homme n'a peur de rien, et c'est nous qui devrions avoir peur si, il en rêve de plus en plus ouvertement, les portes de l'Elysée lui sont ouvertes. Il ne reculera devant aucune manipulation pour parvenir à ses fins et on ne pourra pas dire qu'on n'était pas prévenus ! Serons-nous en capacité de lui opposer une alternative démocratique ? Rien n'est moins sûr mais" il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre"... et ça urge !

09 mars 2006

La manif "m'a tuer"


C'est pas Omar, c'est les petits jeunes : ils sont sympa, les jeunes mais le parcours de leur manif a battu tous les records de longueur et, en plus, on n'a pas vu la mer ! On avait pris l'habitude de la prom mais on reviendra quand même ! Heureusement, nous étions présents du début à la fin, Valbonnais CFDT (4, on peut faire mieux et aucun SNE en vue) et trinitaires socialistes : Michel, Maryse, Steph, Didier, Denis, certains cumulant, il est vrai, les deux appartenances (comme Paul, ancien valbonnais retraité mais toujours CFDT et moi-même). Apparemment, cela n'a pas suffi à convaincre Villepin, il va falloir remettre ça mais il faudrait que tout le monde prenne conscience de l'enjeu. Nous avons échoué sur les retraites à cause, je pense, de la division public / privé entretenue sur le sujet qui a empêché le privé de rejoindre la très forte mobilisation des enseignants et cela nous coûte cher aujourd'hui : beaucoup pensent que cela ne sert à rien. Ils ont tort car c'est tout le système social qui est en jeu : si CPE et CNE sont maintenus, c'est le contrat unique pour tout le monde qui suit, quel que soient le niveau d'études et de qualification !
Un peu de courage pour la prochaine, camarades ! Villepin dégringole dans les sondages mais il reste droit dans ses bottes, pour l'instant ! Pas question de le laisser gagner ni de voir triompher le MEDEF !

06 mars 2006

Parodie de Hell contre le cpe


Parodie de Hell contre le cpe
Vidéo envoyée par valeriomotta

04 mars 2006

C'est parti !


Première vraie réunion de travail aujourd'hui, au CLAJ dans le cadre de l'élaboration d'un projet municipal : sur quelles bases, avec qui, sur quel état des lieux et avec quels moyens. Vraie bonne ambiance de travail, avec quelques anciens, des nouveaux, malgré beaucoup de défections circonstancielles de sympathisants sur qui l'on sait, cependant, pouvoir compter. La matinée fut conclue par un repas sympathiquement servi par l'équipe du CLAJ et, à la reprise, nous avons pu, avec la visite en début d'après midi de notre nouveau délégué aux sections, (nouveau mais pas pour autant inconnu !) : Marc CONCAS. Ce fut l'occasion d'une synthèse brillamment effectuée par Paul et pour marc, l'occasion de mieux connaitre notre petite équipe. Ses réponses aux questions directes de Maryse ont permis de clarifier un certain nombre d'imprécisions sur la position de la fédération vis-àvis de notre démarche et il nous a en outre apporté de précieux conseils, venant notamment de son expérience en tant que Conseiller Général. Nous avons fixé un programme de travail ambitieux mais réalisable et un rendez vous pour une journée au vert du même type est fixé autour de juin, le temps pour nous d'avancer sur la constitution de groupes de travail par thème : état de la situation pour chacun, enquête de satisfaction et propositions venant des enquêtes et des associations. Je ne détaille pas plus, nous allons communiquer plus avant sur le sujet : c'est parti !

03 mars 2006

On l'a voulu, on l'a eu, on ne va pas s'en plaindre mais...


Nous avons obtenu de haute lutte, après recours au préfet, une tribune de l'opposition sur le journal municipal, et la première satisfaction est que cela fait enrager copieusement notre bon maire. À la suite de l'obligation qui lui a été faite par le préfet, il s'est fendu d'une lettre d'excuses à ses administrés pour déplorer de devoir appliquer la loi... Nous sommes donc très satisfaits de pouvoir donner notre point de vue régulièrement et aux frais de la princesse (nous, en fait !). C'est super, sauf que si je n'y pense pas, personne ne le fait... et il faut, en plus, que je passe par la double censure de mes collègues (nous sommes liés par notre liste commune) et du rédacteur en chef, le maire en l'occurrence... Heureusement, il nous fournit régulièrement des sujets d'inspiration en nous insultant copieusement dans ses éditos ou par des encadrés ici ou là... La semaine dernière, il s'en prenait aux taux d'imposition de la région, et pour lui répondre, j'ai été piquer, avec son autorisation, dans un sujet du blog de Patrick Allemand, mieux placé que moi pour répondre. Voilà donc la chronique de cette semaine :
En apposition à notre tribune de la dernière parution du journal municipal, se trouvait un petit encadré sur la hausse des taux de la Région qui se voulait perfide et qui n'est que stupide, genre coup de pied de l'âne… En effet, la commune, quant à elle, subit déjà des transferts dont le maire lui-même conclut à "la réelle perte de pouvoir d'achat supportée par les communes ces dernières années, compte tenu de l'inadaptation de l'indexation des concours financiers de l'État" (CM du 27/02/06). En clair, les perspectives ne sont pas bonnes, même si les taux communaux sont apparemment stables… si, toutefois, on oublie les augmentations dues aux nouvelles taxes sur le SIVOM Val de Banquière et la CANCA (plus de 150 € d'augmentation moyenne par foyer en 2005) : du coup, la stabilité prend un coup dans l'aile… Pour la région PACA (comme pour les autres régions : il est facile pour le gouvernement de se défausser sur elles qui sont quasiment toutes à gauche !), la hausse des taux assumée est due à une triple difficulté : - les désengagements de l'État : le Contrat de Plan État-Région, exécuté à 59,6 % par l'État, - les transferts de charges mal compensés, liés aux compétences nouvelles dont l'échelonnement sur plusieurs années masque, pour l'instant, l'impact réel. - la réforme partielle de la fiscalité locale qui plafonne la taxe professionnelle : pour limiter la pression fiscale sur les entreprises, l'État met à la charge des collectivités territoriales une grande partie du financement des dégrèvements qu'il a décidés. Au total, le budget régional est en progression de 7,7 % par rapport à 2005. L'investissement, notamment foncier, (nous avons voté lundi une délibération sur une convention de veille avec l'Etablissement Public Foncier Régional) s'élèvera à 530 M€, ce qui est le plus haut niveau jamais atteint et les dépenses de fonctionnement, certes élevées, correspondent à des sujets comme la formation professionnelle, l'apprentissage, le fonctionnement des écoles de formations sanitaires et médico-sociales, celui des lycées, etc. Concernant l'augmentation de 20 % des impôts régionaux, il est insupportable de continuer à entendre les litanies de l'UMP : 20% de rien, ça ne fait toujours pas grand chose, il fallait le dire… La hausse fiscale votée représentera une dépense supplémentaire de quelques euros par foyer fiscal !

01 mars 2006

Banlieue et linguistique


Ce matin en voiture, en écoutant Eclektic sur France Inter (9 heures, c'est mon heure pour éviter les bouchons), les explications de la jeune actrice du film l'Esquive concernaient le recrutement du cinéaste qui ne voulaient pas d'acteurs professionnels pour son film et avait passé des castings dans la banlieue. À l'appui, une scène entre deux petites nanas qui se battent pour un garçon, extraordinaires de naturel (je n'ai pas vu le film mais je vais essayer de réparer) : l'actrice, Sarah Forestier, expliquait qu'elle avait dû s'exercer à la diction pour ne pas bafouiller sur ce texte qui n'avait rien de spécialement littéraire, ni de comparable à ce qu'ils apprennent à l'école ou à la maison. L'accent et le vocabulaire des banlieues, avec ce débit si caractéristique, me rappelle les chansons de Diam's, l'idole de ma championne, Marie, la rappeuse (11 ans…) qui repassent en boucle dans la voiture quand elle est dedans (adieu France Inter). De fait, bien que je râle pour la forme, j'aime bien, mais ma réflexion, ce matin, était autre : je me disais que ces gamins qui ont les plus grandes peines du monde à assimiler les langues étrangères (en tout cas, chez moi, c'est pas par là qu'ils brillent) retiennent de façon extraordinaire ce langage codé, celui des loubards, les titres des albums, les clips, plus de problème de mémoire. C'est sans doute une porte ouverte mais ce n'est pas si évident d'arriver ensuite à s'exprimer correctement (bien des profs en font l'expérience !). De la même façon, malgré leur orthographe totalement phonétique, le parler texto, MSN… ne les empêchent pas de comprendre un texte de français normal (oublions les difficultés rencontrées avec le roman courtois ou sur les pièces en vieux français… Finalement, je salue l'exploit qui n'est pas assez mis en valeur parce qu'on ne réalise pas le tour de force que cela représente !