03 mars 2006

On l'a voulu, on l'a eu, on ne va pas s'en plaindre mais...


Nous avons obtenu de haute lutte, après recours au préfet, une tribune de l'opposition sur le journal municipal, et la première satisfaction est que cela fait enrager copieusement notre bon maire. À la suite de l'obligation qui lui a été faite par le préfet, il s'est fendu d'une lettre d'excuses à ses administrés pour déplorer de devoir appliquer la loi... Nous sommes donc très satisfaits de pouvoir donner notre point de vue régulièrement et aux frais de la princesse (nous, en fait !). C'est super, sauf que si je n'y pense pas, personne ne le fait... et il faut, en plus, que je passe par la double censure de mes collègues (nous sommes liés par notre liste commune) et du rédacteur en chef, le maire en l'occurrence... Heureusement, il nous fournit régulièrement des sujets d'inspiration en nous insultant copieusement dans ses éditos ou par des encadrés ici ou là... La semaine dernière, il s'en prenait aux taux d'imposition de la région, et pour lui répondre, j'ai été piquer, avec son autorisation, dans un sujet du blog de Patrick Allemand, mieux placé que moi pour répondre. Voilà donc la chronique de cette semaine :
En apposition à notre tribune de la dernière parution du journal municipal, se trouvait un petit encadré sur la hausse des taux de la Région qui se voulait perfide et qui n'est que stupide, genre coup de pied de l'âne… En effet, la commune, quant à elle, subit déjà des transferts dont le maire lui-même conclut à "la réelle perte de pouvoir d'achat supportée par les communes ces dernières années, compte tenu de l'inadaptation de l'indexation des concours financiers de l'État" (CM du 27/02/06). En clair, les perspectives ne sont pas bonnes, même si les taux communaux sont apparemment stables… si, toutefois, on oublie les augmentations dues aux nouvelles taxes sur le SIVOM Val de Banquière et la CANCA (plus de 150 € d'augmentation moyenne par foyer en 2005) : du coup, la stabilité prend un coup dans l'aile… Pour la région PACA (comme pour les autres régions : il est facile pour le gouvernement de se défausser sur elles qui sont quasiment toutes à gauche !), la hausse des taux assumée est due à une triple difficulté : - les désengagements de l'État : le Contrat de Plan État-Région, exécuté à 59,6 % par l'État, - les transferts de charges mal compensés, liés aux compétences nouvelles dont l'échelonnement sur plusieurs années masque, pour l'instant, l'impact réel. - la réforme partielle de la fiscalité locale qui plafonne la taxe professionnelle : pour limiter la pression fiscale sur les entreprises, l'État met à la charge des collectivités territoriales une grande partie du financement des dégrèvements qu'il a décidés. Au total, le budget régional est en progression de 7,7 % par rapport à 2005. L'investissement, notamment foncier, (nous avons voté lundi une délibération sur une convention de veille avec l'Etablissement Public Foncier Régional) s'élèvera à 530 M€, ce qui est le plus haut niveau jamais atteint et les dépenses de fonctionnement, certes élevées, correspondent à des sujets comme la formation professionnelle, l'apprentissage, le fonctionnement des écoles de formations sanitaires et médico-sociales, celui des lycées, etc. Concernant l'augmentation de 20 % des impôts régionaux, il est insupportable de continuer à entendre les litanies de l'UMP : 20% de rien, ça ne fait toujours pas grand chose, il fallait le dire… La hausse fiscale votée représentera une dépense supplémentaire de quelques euros par foyer fiscal !

1 Comments:

At dimanche, 11 juin, 2006, Anonymous Anonyme said...

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