Sauf qu’il ne s’agit pas « des plus belles années de ma vie »… Cela fait plusieurs fois que me revient aux oreilles une rumeur, stupide comme la plupart des rumeurs mais, vous connaissez l’adage, il n’y a pas de fumée sans feu... Donc, même si elle provient, à chaque fois, de la même personne, que pourtant j’estimais correcte jusqu’à présent, et qui est simplement, je pense, manipulée par de plus mauvais qu’elle (lui, en la circonstance, mais il a au moins le courage imbécile de la formuler), on sait bien que plus c’est gros et plus ça passe !
De quoi s’agit-il, en somme ? Cela revient sous plusieurs formes mais en gros : c’est le maire actuellement en place qui a payé notre campagne (il dit « ma campagne », ce qui est encore plus blessant, et pour moi et pour ceux qui m’ont suivie). La première fois que je l’ai entendue, c’était avant que j’aie été invalidée, donc notre candidature n’était qu’une manipulation destinée à aider le maire sortant à rester en place. Vu le résultat, c’eut été un mauvais calcul mais passons !
Cela revient maintenant sous une autre forme puisque l’imbécile a appris qu’à la suite d’une erreur stupide, de novice, nous avons omis de déclarer en préfecture dans les délais, le nom du mandataire financier (laquelle préfecture a omis de nous le demander, soit dit en passant, comme cela se fait dans tous les départements, d’après notre expert comptable).
En effet, malgré cette erreur « substantielle », nos comptes de campagne, de la bouche même du commissaire du gouvernement, étaient parfaits et ne contenaient aucune irrégularité. Nous n’avons bénéficié d’aucune aide et avancé, chacun selon ses moyens, et certains même au-delà du raisonnable, les sommes nécessaires, au fur et à mesure des dépenses, avec les formalités nécessaires pour les rembourser. Au vu de la catastrophe qu’a été l’annonce de la faute initiale qui nous empêchait d’accéder au remboursement des dépenses de campagne (excepté les frais dits de propagande que sont affiches et bulletins de vote qui, eux, n’entraient pas dans les dépenses du mandataire et dont donc été remboursés), nous avons retroussé nos manches et nos tirelires, les plus riches ont fait une avance et nous avons presque fini de rembourser nos engagements les uns envers les autres. Il est vrai que nous aurions pu lancer une souscription, comme le font volontiers certains mais nous ne voulions pas courir ce ridicule et nous avons affronté, pendant une année difficile, ce problème, au mieux je pense des intérêts de chacun.
Et voilà-t-y pas que ce même bruit imbécile me revient, (pas plus tard qu’hier soir, d’où ce billet d’humeur !), mais sous la forme de : « comme elle a été invalidée, en remerciement des services rendus, c’est le maire qui a payé la campagne ! Evidemment, en remerciement pour les votes de notre élu, qui ne sont que prises de positions conformes à nos engagements de campagne, et approuvés à une exception près par les membres de l’équipe.
Quant à l’exception, je n’en dirai mot, il se reconnaitra et nous sommes évidemment en désaccord quand il cite en exemple une commune voisine dans laquelle l’opposant socialiste a déclaré en conseil qu’il était complètement d’accord avec le budget et qu’il aurait bâti le même mais qu’il voterait contre parce qu’il représente l’opposition ! Quel magnifique exemple d’honnêteté intellectuelle ! Si c’est ce que l’on attend de nous, on peut toujours attendre, en effet. Ces méthodes partisanes sont révolues, c’est grâce à elles que les électeurs ne nous suivent plus et nous pensons qu’il faut moraliser tout cela et parler franc, en pensant avant tout à l’intérêt des habitants de la commune et pas à son profil de carrière.
Et puis, entre nous soit dit, depuis que j’ai vu ce dont étaient capables mes propres amis, dans lesquels j’ai rangé jadis le grand malfaisant, je n’ai aucune difficulté à écouter mes adversaires quand ils sont logiques et personne n’a pour cela besoin de m’acheter, c’est gratuit !