24 janvier 2006

Jospin, le recours ?


Lu dans le "Journal du Dimanche" que l'on m'a apporté tout exprès (ce n'est pas ma lecture habituelle !) un énième article sur le retour de Jospin. Ce n'est un secret pour personne, il fait des apparitions de plus en plus fréquentes, alimentant ainsi les rumeurs sur son "éventuelle" candidature à la candidature pour les présidentielles. L'article évoque les affectueuses pressions de ses amis, et un appel solennel du premier secrétaire, suivi d'un vote dans les sections. Je trouve ce feuilleton médiatique très agaçant : je fais partie de ceux et celles qui ont compris et admis, même s'ils l'ont regretté, la décision qu'il a prise au soir des résultats. Je me trouve sur ce point souvent en divergence avec ceux qui considèrent son geste comme une réaction d'orgueil blessé et un abandon du navire. Ce n'est pas du tout mon sentiment car j'ai trouvé beaucoup de panache à son geste : le parti s'est trouvé à cette occasion dans la situation tout à fait nouvelle de n'être pas présent au second tour d'une élection et il en a tiré les conséquences en endossant la responsabilité de l'échec, ce que n'ont pas fait la plupart de ceux qui y ont contribué. Mais autant j'ai approuvé son attitude à l'époque, autant je ne pourrais pas comprendre un retour en tant que présidentiable, si tant est qu'il en ait formulé le souhait, ce qui n'est pas le cas. Sa présence de plus en plus fréquente n'en est pas nécessairement le signe et je pense que le parti a besoin de l'avis et de l'action militante d'un homme de sa trempe : son honnêteté et son intégrité peuvent apporter beaucoup et aider le PS à mettre en œuvre son projet ; c'est bien là l'essentiel, au-delà de la personne qui sera désignée pour se présenter aux suffrages des français, c'est bien le contenu du projet qui est fondamental. Certes, Jospin avait tous les atouts pour le représenter mais il s'est retiré de la vie politique… Qui pourrait comprendre qu'un homme dont la devise était : "je dis ce que je fais et je fais ce que je dis" puisse renier son retrait, quelle crédibilité pourrait-on alors lui accorder ? Il n'y a pas d'homme providentiel ; le candidat à la présidentielle sera un homme ou une femme porteur du projet élaboré par des militants à l'écoute et en prise avec la vie quotidienne des français mais aussi de l'idéal sans lequel il n'y a pas d'espoir. Pour moi, quel que soit l'estime que je lui porte, Jospin ne peut plus être cet homme et ce serait mon vote s'il advenait qu'on nous le soumette. Mais je veux croire que ce n'est pas le sens de sa présence : il peut encore être utile à la vie politique et contribuer à enrichir le projet socialiste, nous n'en avons pas tant que cela, des hommes de cette qualité, même si les prétendants sont nombreux !

2 Comments:

At mardi, 24 janvier, 2006, Anonymous Anonyme said...

Communiqué de presse du Mouvement des Jeunes Socialistes
Offensive générale contre la jeunesse, nouvelle étape :
le CPE, contrat précarité exclusion.


A la question (1) : Pour la (les) personne(s) que vous auriez embauchée(s) sans l´existence du Contrat Nouvelles Embauches, quel type de contrat auriez-vous privilégié ? ; 40% des employeurs répondent : le
CDI. Ils sont par ailleurs une majorité à reconnaître recourir au CNE pour "embaucher sans risque".
Evident quand on sait que le Contrat nouvelle embauche permet de licencier son titulaire, durant deux
ans, sans avoir à s'en expliquer. Enfin, l'effet d'aubaine du CNE est évalué à 71% quand seulement 29% des
employeurs estiment qu'ils ont créé de l'emploi avec cette mesure.
Alors que l'efficacité du CNE est remise en cause et tandis qu'il est démontré que ce contrat accentue
artificiellement la fragilité économique des salariés, le Gouvernement Villepin veut le généraliser à l
´ensemble des jeunes de moins de 26 ans sous la forme d'un contrat première embauche, quelle que soit la
taille de l'entreprise, faisant ainsi de jeunes des sous-salariés.
Le premier ministre a choisi de répondre aux inquiétudes de la jeunesse par la provocation car il fait
clairement le choix de l'installer dans la précarité. Aujourd´hui, un jeune sur quatre est au chômage, tandis
que 70% de ceux qui ont un emploi relève d'un contrat précaire. C´est cet état des lieux désastreux que
Dominique de Villepin décide d´aggraver en faisant de la précarité la norme. Cette annonce fait écho à la
déclaration de Laurence Parisot, présidente du MEDEF, dans La tribune, ce matin, qui affirme que « la
jeunesse est une maladie dont on guérit »
Faible niveau de vie, difficultés pour trouver un logement, impossibilité d´emprunter, ... les contrats
précaires, loin de redonner la confiance nécessaire à la croissance enferme les salariés dans une réelle
déprime économique et sociale.
Pourtant des solutions existent ! Contrat d´autonomie pour les jeunes dans le cadre de la mise en place d
´une sécurité sociale professionnelle, sanctions pour les entreprises qui abusent du travail précaire, mise en
place d´organes d´expression et de responsabilité des jeunes, développement de la solidarité
intergénérationnelle, ...
Le Mouvement des jeunes socialistes tire la sonnette d'alarme : avec la généralisation du CNE, c´est toute
une génération à qui l´on refuse le droit de se projeter dans l´avenir et que l´on condamne à être otage du
présent. Cette génération n'attendra pas docilement que le piège se referme ! Déterminés et mobilisés,
nous combattrons ce projet aussi dangereux que révoltant. Nous appelons d'ores et déjà les fédérations du
Mouvement des jeunes socialistes à créer de collectif unitaire contre le CPE avec les organisations de
jeunesse qui souhaitent faire échec à ce projet.

 
At mercredi, 25 janvier, 2006, Anonymous Anonyme said...

C'était n'importe quoi cet article du JDD. Ils disent qu'il va revenir parce qu'il a lu un dossier dans le train et parce qu'il a été gentil avec sa bouchère!

Cela dit, à titre personnel, je suis tout à fait favorable à son retour. Avec Fabius, il est le seul à avoir une stature d'homme d'Etat. Et contrairement à Fabius, il a une morale.

 

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