07 juin 2006

Foot et éducation


Faisant partie des 60 % qui n'ont pas travaillé lundi de Pentecôte, j'ai eu l'occasion d'aller regarder jouer Hugo, petit bonhomme de 7 ans passionné de foot et licencié au club de Villefranche qui participait à un tournoi de foot à 7 au stade de l'Oli, enclave niçoise sur le territoire trinitaire. Le seul match que j'ai vu, en quart de finale, m'a montré la mentalité des parents de l'OGCN, même à ce niveau d'équipe : je croyais que cela n'existait que pour les matches des grands mais il est impressionnant de voir comment se comportent les parents et les "éducateurs" : ce sont des tueurs en herbe ! J'ai vu ces bonshommes qui jouent normalement très bien paralysés par la vue du maillot rouge et noir rayé… Apparemment, même Hugo, qui démarre le foot cette année en débutant et qui est un arrière efficace, semblait désarçonné : les brutalités commencent tôt (exemple de la télé ou consignes des entraîneurs ? ). J'entends déjà la réponse "machiste" : "ce n'est pas un sport de mauviettes", "il faut les endurcir", etc. Pour ma part, j'ai toujours cru que le sport était une école de respect, de dépassement de soi, de fair-play et j'avoue être un peu désarçonnée, notamment par les cris des parents sur la tribune… Finalement, je ne regrette pas l'expression de mon collègue, ancien adjoint aux sports, lors des délibérations du dernier conseil municipal sur les "valeurs véhiculées par le sport" : c'est avec ce culte de la gagne à tout prix que les dérives s'installent. N'en déplaise à mon petit Hugo qui collectionne les photos de ses idoles, je ne suis pas sûre que ces valeurs se retrouvent dans le foot, heureusement, les parents veillent à ce que cela reste un jeu, sans tout le cinéma qui va avec. Le fric qui règne au niveau foot est sans doute une des raisons de cet acharnement, si je compare avec le monde de la gym où évolue Marie ou même avec le saut d'obstacle en équitation des grands.